A la Table .....
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À LA TABLE DES DÉMONS
(Cette méditation est (très) longue, mais je vous encourage vivement à la lire en entier... Cela en
vaut vraiment la peine ! Vous verrez... à la fin (que vous ne comprendrez vraiment QUE si vous
avez TOUT lu...) !)
1. INTRODUCTION
Quel titre !
Il peut faire peur, ou faire sourire, ou encore même attirer, etc., mais personne ne peut, au plus
profond de lui-même, y rester sincèrement indifférent.
Et nous allons effectivement aller dans des recoins de la réalité "spirituelle"", qui nous entoure et
nous concerne directement, qui vont nous mener à l'endroit où tout est joué pour nous...
Je souhaite tout d'abord faire partir cette méditation à partir du passage suivant de la seconde épître
de Paul aux Corinthiens :
"Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous
soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des
démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons." (2Co.10:2021)
2. LE CONTEXTE ET SON EXTENSION
Dans ce passage, Paul parle des viandes qui étaient vendues dans la ville, pour être ensuite
consommées par les gens. Ces viandes, pour pouvoir être vendues, étaient en effet d'abord sacrifiées
aux idoles, et Paul explique donc ici que cela correspond à les avoir sacrifiées aux démons eux-
mêmes.
Paul y assimile les idoles aux démons. C'est un enseignement important pour les premiers chrétiens
d'origine païenne : leurs anciennes idoles, leurs anciens faux-dieux, ne sont pas seulement des
statues liées à de fausses croyances, mais ce sont surtout des démons qui s'y cachent.
Ce ne sont pas des choses anodines car sans puissance, mais au contraire des caches pour des
démons (avec tout ce que cela implique ensuite...).
Mais si ce que Paul explique là ne recouvrait que cette réalité, il se serait alors contenté d'interdire
de manger ces viandes...
Or, il écrit ensuite ceci :
"Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ; car
la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme." (versets 25-26 du même chapitre de cette épître
!)
Paul se contredirait-il donc dans le même chapitre de la même lettre ? Bien sûr que non !
Si donc il ne se contredit pas, cela indique que ce qu'il écrit ici doit être lu à un autre niveau que la
lecture littérale... : cela appelle à le lire dans une optique "spirituelle", à y chercher "LA" leçon
spirituelle qui y est "cachée"...
Et c'est bien ce à quoi je vous invite maintenant.
3. LA TABLE DES DÉMONS
"Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à
la table du Seigneur, et à la table des démons." (verset 21)
C'est là le "tournant" du texte de Paul, le "pivot" de son explication, le "détail" qui donne le niveau
de lecture de son enseignement... et son explication.
En effet, il ressemble "comme un frère" à cet enseignement de Jésus-Christ Lui-même :
"Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et
méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." (Mt.6:24)
En d'autres termes : "Vous ne pouvez servir Dieu et une idole ('un démon'...)."
C'est quasiment le même texte, et donc le même enseignement !
Et effectivement, c'est bien le cas !
Donc, là où Jésus-Christ enseigne : "Nul ne peut servir deux maîtres." ..., Paul écrit à sa suite :
"Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à
la table du Seigneur, et à la table des démons."
Regroupé, cela donnerait : "Nul ne peut participer aux deux tables..."
Et là où Jésus-Christ explique : "Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et
méprisera l’autre", ... Paul insiste encore plus clairement : "je ne veux pas que vous soyez en
communion avec les démons".
Nous constatons donc que Paul n'enseigne rien de nouveau, mais qu'il ne fait que reprendre un
enseignement "spirituel" de Jésus-Christ.
Paul se sert d'un enseignement "terre-à-terre", sur les viandes sacrifiées aux idoles destinées à être
achetées ainsi au marché, pour y dissimuler de façon à peine voilée un rappel de l'enseignement de
Jésus-Christ sur un sujet crucial, vital, que l'apôtre Pierre résumera en ces termes dans sa seconde
épître :
"Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui." (2Pi.2:19)
Si vous mangez à la table des démons, vous les servirez : ils auront triomphé de vous...
Voilà le grand résumé de tous ces enseignements différents qui se recoupent à merveille.
Et cela nous amène au point suivant...
4. LA NOURRITURE DE LA TABLE DES DÉMONS
Quand vous êtes invités à une table, au restaurant ou chez quelqu'un, vous avez une idée de ce que
vous allez manger... ou bien vous le découvrez sur place.
Peu importe, ce qui est préparé, c'est cela-même qui va être servi à cette table : rien d'autre !
Alors, qu'est-ce qui se mange à la "table des démons" ?
C'est une question plus importante qu'il y paraît !
De quoi peuvent donc bien se nourrir les démons ?
Certains répondront : de "péché", de "souffrances sadiques infligées à leurs victimes", etc. En bref,
leur nourriture, c'est la mal dans tous ses aspects possibles...
Ce n'est pas inexact : pour eux, effectivement, faire le mal, faire souffrir, etc., sont comme une
nourriture : ils n'en connaissent pas d'autres.
Mais s'agit-il d'entrées, de desserts, ou de plats de résistance, ... à leur table ?
Revenons donc un instant à ce petit enseignement de Pierre : "Chacun est esclave de ce qui a
triomphé de lui."
Or, voici une "lapalissade" bien facile, faite à partir de ce que nous avons déjà vu : ceux qui
participent à la table des démons sont ceux qui ne participent pas à la table de Dieu, et vice-versa...
Et cette "lapalissade" est bien utile pour répondre à notre question : alors, utilisons-la sans
modération !
Ceux qui ne mangent pas à la table de Dieu sont donc à la table des démons, et chacun est esclave
de ce qui a triomphé de lui...
Ou encore, la même chose, mais autrement exprimée : ceux qui participent à la table des démons
sont ceux que les démons ont vaincus, c'est-à-dire, également, ceux qui sont donc leurs esclaves !
S'ils sont esclaves, ils ne MANGENT donc pas à table AVEC leurs maîtres : c'est la logique même !
Alors, question logique, à la suite de cela : que font-ils donc ?
Servent-ils ? Peut-être !... à moins que la réalité de leur esclavage recouvre quelque chose de bien
pire : et si, en fait, c'était EUX qui servaient de repas aux démons, à cette table-là ?
Vous répondrez peut-être : "rien, dans la Bible, ne permet de dire une telle chose !... vous créez ici
des contes pour faire peur !"
Voyons donc plus loin... Certains enseignements bibliques ne sont pas directs, mais sont comme
"inclus" dans la logique d'un autre ou de plusieurs autres...
Prenons d'abord celui-ci, par exemple :
"Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera." (1Pi.5:8)
Vous y répondrez probablement : "Mais il n'est pas question de dévorer physiquement : c'est
seulement 'spirituellement' que le diable dévore ses victimes, par le moyen du péché".
Et vous avez raison ! ... Mais, ai-je dit autre chose au sujet de la table des démons et de leur
nourriture ?
Ceux qui participent à la table des démons seraient effectivement leur nourriture : dans cette optique
des choses, les démons les dévorent non pas physiquement, mais bien "spirituellement", par le
péché (qui est alors leur chaîne d'esclave) : c'est de cela que se délectent effectivement les démons,
car le péché entraîne la souffrance, la maladie, la mort de leurs victimes, etc. (tout ceci est, pour
eux, comme l'assaisonnement de leurs mets..., "spirituellement" parlant).
Personne n'est donc dévoré physiquement (je ne parle pas d'anthropophagie...!) mais, en regardant
les faits sous cet angle, les esclaves des démons sont aussi ceux qu'ils "dévorent", tout comme le fait
en premier lieu leur maître, le diable (!!! >>> comprenez donc bien, dans la suite de cette
méditation, le mot "dévorer" dans ce sens-là, et non pas dans un sens littéral <<< !!!).
Et on pourrait même ajouter que le péché fait de ces esclaves-là des mets succulents dont les
démons se régalent, puisqu'ils les "dévorent"...
Cette approche des faits n'est pas sans aucun fondement biblique...
Mais y en a-t-il d'autres qui appuieraient, voire confirmeraient, cette mise en lumière sur le sujet qui
nous préoccupe ici ?
En voici un autre, toutefois plus difficile à rapprocher, au premier degré, de cette optique :
"Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un
homme en échange de son âme ?" (Mt.16:26)
Le lien n'est effectivement pas facilement décelable dans la lecture littérale de cette question de
Jésus-Christ.
Et Jésus-Christ parle bien de la perte éternelle de son âme pour l'être humain, et non pas qu'il soit
dévoré par les démons.
Mais lorsque l'on rapproche ces questions des enseignements précédemment lus ici, on ne peut pas
ne pas remarquer que celui qui perd son âme, c'est celui qui participe à la "table des démons", et qui
est donc leur esclave.
Et ce n'est pas tordre le texte que de le relier à ces autres textes : la Bible est à lire comme un tout
UNIQUE pour être clairement comprise.
Ainsi, celui qui particpe à la "table des démons" y perd son âme.
Et celui qui y perd son âme est esclave de ces mêmes démons qui ont triomphé de lui : il a été
vaincu par le "lion rugissant" qui l'a ainsi trouvé... et donc dévoré.
Ceci ne constitue pas un "nouvel enseignement", un "nouvelle révélation", ni même un "nouvel
éclairage" sur l'enseignement biblique : c'est ce que la Bible enseigne, c'est le fruit d'une méditation
de TOUTE la Bible.
Je terminerai sur 3 autres passages de la Bible qui montrent encore, si besoin, que tout ceci n'est pas
un enseignement qui ne se retrouve pas ailleurs dans la Bible :
> De Salomon : "Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment
la mort." (Pr.8:36)
=> celui qui pèche contre Dieu (mais TOUT péché est en fait "contre Dieu") communie avec "la
mort" de son âme, et donc à la table de "celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable"
(Héb.2:14) : celui qui pèche communie donc à la "table des démons", et c'est "contre son âme" qu'il
le fait.
> De l'apôtre Jean : "Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement."
(1Jn.3:8)
=> à rapprocher de l'enseignement déjà vu : "Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui" et "le
diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera". Le diable dévore donc quiconque
dont il a triomphé...
> De Jésus-Christ : "Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des lieux arides, pour
chercher du repos. N’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et,
quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s’en va, et il prend sept autres esprits plus
méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme
est pire que la première." (Lc.11:24-26)
Sur ce dernier passage, je poserai cette question : "Ces esprits (démons) reviennent à 8 pour habiter
cette maison (la vie de cet homme). Qu'y font-ils ensuite ?"
La réponse est : "ils se repaissent de son âme" !
En effet, rapprochez donc cela de cet autre enseignement de Jésus-Christ : "Voici, je me tiens à la
porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai
avec lui, et lui avec moi." (Ap.3:20)
=> "Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui" : celui qui choisit Jésus-
Christ comme Seigneur (il entend Sa voix... puis Lui ouvre la porte) le fait entrer dans sa maison (sa
vie),
=> "je souperai avec lui, et lui avec moi" : celui-là participe ensuite à la "table de Dieu" (Jésus-
Christ soupe avec lui et lui avec Jésus-Christ).
Or, nous avons déjà vu que celui qui ne participe pas à la "table de Dieu" participe automatiquement
à celle "des démons" : il n'y a aucune autre alternative...
Et nous voyons ici que celui qui participe à la "table de Dieu" est celui qui a ouvert son âme (sa
maison) à Dieu : Dieu y entre en Maître ("vous ne pouvez servir deux maîtres à la fois..."), et le
repas est mutuel : Dieu donne Son amour et reçoit celui de son "hôte" dans une communion
réciproque (à la même "table" où chacun reçoit de l’autre et lui donne en retour : "lui avec moi et
moi avec lui").
Par contre, pour les autres, leur maison (leur âme) est ouverte aux "esprits" (les démons). Et ceux-ci
s'y établissent en maîtres, au besoin en faisant appel à plusieurs autres esprits encore plus
méchants : la condition de l'hôte est celle d'esclave, ... et c'est son âme qui sert de nourriture à leur
"table"...
Et Jésus-Christ n'hésite donc pas un seul instant à qualifier leur situation de "pire" !!!
Et qu'y-a-t-il de pire, en effet, que de perdre son âme, pour se la faire dévorer ainsi ?
Voilà donc bien brossé le tableau de ce qu'est la "table des démons"... Et ce n'est malheureusement
pas un "conte pour faire peur aux enfants désobéissants", mais la réalité des choses dont Dieu a tenu
que nous soyons avertis !...
"Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?" (1Co.9:7)
Les démons non plus ne font pas moins...
Voici donc chacun de nous averti de cela, si ce n'était déjà fait !
IMPORTANT, AVANT D'ALLER PLUS LOIN :
Ne voyons pas pour autant des démons, ni le diable, partout et en tout : depuis des siècles, l'être
humain sait très bien, et tout seul, refuser d'obéir aux Lois de Dieu, et donc s'adonner au péché dans
toutes ses formes humainement possibles. Mais soyons toutefois conscients que tout péché nous fait
participer à la "table des démons" en tant qu'esclaves, et que la nourriture que nous apportons sur
cette table-là, c'est notre propre âme, c'est nous-mêmes !
Ce chapitre a été long, mais il était important de comprendre quelle nourriture est effectivement
servie à cette "table des démons" dont Paul parle aux Corinthiens, avant de pouvoir utilement
poursuivre cette méditation.
5. LA TABLE DE DIEU
S'il y a bien une "table des démons", il y a aussi la "table de Dieu".
Et nous avons vu que personne ne peut participer aux deux à la fois : on est à l'une ou bien on est à
l'autre. Et malheureusement, on ne peut pas n'être à aucune des deux... !
Les mets servis, les lieux, les invités, l'ambiance, etc., ne sont pas du tout les mêmes...
Le seul point commun entre ces deux "tables", c'est que c'est notre âme qui y est en jeu, pour ne pas
dire même qu'elle y est l'enjeu...
Dans l'une, nous sommes à la fois les esclaves et le plat.
Dans l'autre, nous sommes à la fois les hôtes et les convives, et les plats sont ce que nous partageons
: nous recevons et nous donnons. La différence principale avec la précédente est que nous y
sommes "à table", et non pas "sur la table"...
Cette image me plaît, et nous avons vu qu'elle reproduit de façon conforme la réalité invisible dont
nous parlons.
Cette "table" n'est ni un paradis de débauche ni un lieu d'ennui et de tristesse : au contraire, la Bible
nous la présente même parfois comme la table d'un grand banquet de noces (cf. Ap.19:7-9).
Les imageries populaires et religieuses du paradis sont bien souvent très loin de sa réalité... !
Le paradis est même un lieu où les "conversations" dépasseront en merveilles tout ce que le langage
terrestre peut exprimer :
"Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut
dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet
homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis,
et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer." (2Co.12:2-4)
Et la "table de Dieu", ici-bas, n'est qu'un avant-goût (les prémices) de ce qui se vivra alors pour
ceux qui y seront (cf. Ro.8:23 ; 2Co.1:21, 5:5; ...).
Cette "table de Dieu", pour l'homme aujourd'hui, sur cette terre, est donc un avant-goût d'une réalité
où même les conversations dépassent tout ce qui est humainement exprimable sur cette terre...
Et ceux qui entendent Dieu frapper à la porte de leur vie, de leur âme, et qui Lui en ouvrent la porte,
goûtent alors à la communion de cette "table", dès ici-bas... : le Plan de Dieu pour l'humain a
toujours été que celui-ci participe avec Lui à cette "table" !
6. LA PROPOSITION DE RÉCONCILIATION
Mais Dieu a permis que le diable puisse fausser ce Plan au départ : ainsi, Dieu prouverait l'étendue
de Son Amour, qui va jusqu'à laisser Sa créature libre de Le rejeter, puis ensuite lui pardonner de la
façon que nous allons étudier maintenant...
Nous le savons tous (ô combien, oui !) :
"Il faut VRAIMENT aimer pour accepter de pouvoir être déçu par l'être chéri...
Mais il faut aimer AU-DELÀ DE TOUT pour chercher à pardonner à l'être chéri qui nous a
profondément déçu, ...
Et enfin, il faut aimer AU-DELÀ DE SOI-MÊME pour vouloir ce pardon en prenant sur soi-même
le prix à payer pour rendre possible cette réconciliation !"
Et bien, voilà, c'est exactement là ce que Dieu a fait à l'attention des humains, et devant l'univers
entier !
Ses anges, parfaits, auraient pu penser : "Quel est ce Dieu qui s'abaisse à de telles choses pour des
créatures aussi viles que ces humains désobéissants par nature ?"
Mais c'est justement cela qui leur prouve l'Amour de leur Dieu et Créateur, à eux aussi !
Et la Bible nous apprend que les anges, ces êtres si parfaits contrairement à nous, humains, sont
effectivement extasiés d'admiration devant cette réalité :
en parlant des prophètes qui ont annoncé la venue du Messie Jésus, Pierre écrit ceci :
"Il leur fut révélé (à ces prophètes) que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils
étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont
prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger
leurs regards." (1Pi.1:12)
Les anges désirent donc plonger leurs regards dans ces choses que Dieu a faites par Amour, pour se
réconcilier avec les humains qui ne le méritent absolument pas du tout.
L'être humain en est le bénéficiaire direct...
Direct, mais pas "automatique" : même en cela, Dieu laisse le libre choix à l'humain, quitte à en être
une nouvelle fois déçu...
En plus, Il a décidé de Sa propre autorité que Sa proposition de réconciliation devait avoir un
prix... : quoi de plus légitime ? en effet, il y avait offense à Son encontre, et blessure dans Son
Amour déçu, et cela devant l'univers entier...
Il devait donc légitimement y avoir un prix, une réparation, au minimum. Et il y en aurait
effectivement une !
Mais Son Amour devait aussi aller plus loin encore : Il décida alors que ce ne serait même pas
l'humain qui porterait le poids de ce prix, mais Lui-même, Dieu !!!
7. LE PRIX DE LA PROPOSITION DE DIEU
"Je donne ma vie pour mes brebis... Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le
pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père ...
Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ? Mais c’est
pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure." (Jn.10:15,17-18 ; 12:27)
C'est Jésus-Christ qui prononce ces paroles terribles peu avant (et juste avant pour les dernières)
d'être arrêté et jugé, puis torturé durant toute une longue nuit, et enfin condamné et crucifié au
matin.
Dieu est venu en personne sur terre, dans un corps humain pour mieux nous approcher et nous
communiquer Sa proposition de réconciliation... Lui-même.
Lui qui a créé tout un univers, sans intervention ni aide de qui que ce soit d'autre, Il n'a eu aucune
difficulté à créer le corps d'un être humain, sans intervention d'un père humain, dans le ventre d'une
femme.
Et pourquoi est-Il venu ainsi ? Seulement pour nous informer Lui-même de Sa proposition de
réconciliation ?
Oui, mais pas seulement !
Il est venu ainsi également pour une seconde raison : mettre à exécution cette proposition de
réconciliation en payant, comme Il l'avait décidé de Sa propre autorité, le prix de cette
réconciliation (qui aurait du être payée par chaque être humain... !).
PETITE PARENTHÈSE, EN PASSANT :
Quand certains, autour de nous (ou nous-mêmes), demandent, face aux misères et aux injustices de
ce monde : "Mais où est Dieu ?", je peux désormais répondre : "Regarde à la croix : c'est là qu'Il
s'est montré, à nous tous, en réponse à toutes les méchancetés de ce monde, méchancetés dont nous
sommes tous coupables, car nous participons tous (ou avons participé) à ce climat de péché qui
dirige la marche de notre petit monde qui refuse Dieu...!"
C'est l'humain lui-même qui a fait de son monde un environnement de malheurs et d'injustices :
Dieu nous a donné Ses instructions pour que notre monde fonctionne bien autrement !... et nous ne
voulons pas de Ses instructions. Nous payons donc les conséquences d'un tel choix... et nous le
faisons aussi ainsi payer aux autres, dont nos propres enfants.
Alors, si tu te demandes où est Dieu dans tous ces malheurs, regarde à la croix : Il t'a Lui-même
prouvé combien Il était en dehors de toutes ces conséquences de nos mauvais choix.
Et c'est là aussi qu'Il t'appelle à être réconcilié avec Lui : aussi longtemps que tu refuses cette
réconciliation, à Ses conditions à Lui, tu te fais toi-même complice de ce monde qui rejette Dieu, et
donc de tout ce qui s'y déroule et contre quoi tu t'insurges... en accusant Dieu (injustement et
gratuitement, en plus !).
==== Parenthèse terminée ====
Revenons à notre méditation...
Je ne vais pas décrire ici l'horreur et l'étendue de Ses souffrances quant Il a Lui-même payé le prix
que nous aurions du payer en réponse à Sa proposition de réconciliation. Ce serait trop long, et
probablement peu utile en soi, ici.
Soit ! C'est Lui qui a Lui-même décidé que c'est Lui qui paierait ce prix...
Mais soyons quand même bien conscients (et souvenons-nous en !) que cela aurait du légitimement
nous revenir : c'est nous qui sommes les coupables de L'avoir déçu, et c'est Lui qui est celui qui a
été offensé et blessé par nous, devant tout l'univers entier !
Cela donne encore plus de poids et de solennité au prix de cette réconciliation.
Mais cela donne également autant de poids et de gravité au refus de cette réconciliation par l'être
humain qui fait un tel choix...
Et personne ne peut alors accuser Dieu des conséquences de son propre mauvais choix :
Dieu S'est déplacé en personne, Il nous a dit tout ce que nous devions savoir de Sa proposition de
réconciliation, et Il ne veut pas, pour nous, que nous choisissions autre chose que la vie.
Voici le "deal" qu'Il nous propose à chacun : "J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et
la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives." (Deut.30:19)
7. L'AUTRE OPTION : LE JUSTE JUGEMENT
Un jugement divin ? L'enfer ?
Pff ! Je ne veux pas en lire davantage !
VOUS AURIEZ BIEN TORT (!!), car le prix payé par Dieu pour la réconciliation indique aussi une
autre réalité : le péché est une grave offense à Ses Lois pour l'univers (dont l'être humain ne peut
pas se soustraire...), et donc une grave offense à Son autorité devant ce même univers.
A) Sa nécessité
Il y aura donc nécessairement, un jour, des comptes à rendre pour tout ce qui a été commis de
contraire aux Lois de Dieu dans l'univers dont Il est le Créateur.
Je le répète : c'est nécessaire, légitime et totalement normal (c'est le contraire qui serait illégitime et
anormal : voilà pourquoi c'est une nécessité !).
Voyons donc maintenant cela d'un peu plus près, avant de conclure cette méditation...
B) Qui et Quoi ?
Tout d'abord, qu'est-ce qui sera jugé ?
Bien sûr, tout ce qui est contraire aux Lois de Dieu. Mais alors, quelles sont ces Lois ?
C'est Jésus-Christ Lui-même qui, un jour, les a résumées ainsi :
"Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le
premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton
prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes
(c'est-à-dire toute les Lois que Dieu a fait connaître à l'humanité...)." (Mt.22:37-40)
Ainsi, toute les Lois de Dieu se résument en ces deux commandements : adorer Dieu de tout son
être, et réellement aimer son prochain.
Donc, tout ce qui n'accomplit pas au moins l'un de ces deux commandements est une désobéissance
aux Lois de Dieu : c'est un péché...
Voilà, on a donc une définition claire du "péché", désormais.
C) Les sanctions prévues
Nous avons vu qu'il est nécessaire et légitime que chacune de ces désobéissances soit sanctionnée,
c'est-à-dire jugée et punie comme il se doit.
Mais quelles sanctions les Lois de Dieu prévoient-elles pour ces désobéissances ?
En fait, il n'y en a qu'une : la mort (cf. Ro.6:23, cité en conclusion...).
Dieu avait prévenu l'homme de cette sanction, dès le début :
"Le jour où tu en mangeras, tu mourras." (Ge.2:17)
Cela peut aussi se lire : "Le jour où tu me désobéiras, tu mourras", car à cette époque, l'homme
n'avait reçu qu'un seul ordre de Dieu, mais il en serait de même, ensuite, de tous Ses autres ordres
donnés à l'humain... (tous les autres ordres, depuis, sont plus "graves de conséquences" que celui de
ne pas manger UN fruit... ! Les sanctions ne peuvent donc pas être moins graves désormais...).
et par la suite, encore :
"L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra." (Ez.18:4,20)
"Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, s’il imite toutes les abominations du
méchant, vivra-t-il ? Toute sa justice sera oubliée, parce qu’il s’est livré à l’iniquité et au péché ; à
cause de cela, il mourra... Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu’il ne s’en
détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme... Lorsque je dis au juste qu’il
vivra, -s’il se confie dans sa justice et commet l’iniquité, toute sa justice sera oubliée, et il mourra à
cause de l’iniquité qu’il a commise... Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, il
mourra à cause de cela." (Ez.18:24; 33:9,13,18)
C'est très solennel !!! ... et très clair !
D) "Mais moi, je fais du bien"
Et ce qui est à relever dans le dernier passage cité ci-dessus, c'est que même celui qui aura été juste
mourra s'il vient à désobéir à une des Lois de Dieu !
Beaucoup de gens s'illusionnent en se disant : "Oh, je ne fais tant de mal que ça, ... Je fais même du
bien autour de moi, parfois (ou même souvent...). Dieu en tiendra compte."
Mais celui qui passe en jugement, devant un tribunal, dans notre monde, ne passe pas devant le juge
pour le bien qu'il a pu faire, mais pour la (ou les) faute(s) qu'il a commise(s) !
Personne qui passe devant un juge, ici-bas, ne va plaider "tout le bien" qu'il a fait à côté de la faute
qui lui est reprochée !
Et même s'il le faisait, le juge va sanctionner sa faute (ou ses fautes). Devant un tribunal, peu
importe tout le bien que l'on peut faire à côté !
Nous le comprenons dans le fonctionnement de la justice de notre monde, et il semble si difficile,
pour certains, de le comprendre pour la justice de Dieu ! C'est illogique, comme comportement !
Pourquoi, et en quoi, Dieu serait-il moins juste qu'un juge humain ?
Si vous avez manqué à l'un des deux ordres de Dieu qui résument Ses Lois (adorer Dieu de tout
votre être ET véritablement aimer votre prochain), vous devez être sanctionnés pour cette faute (ou
pour ces fautes).
Quiconque vous prétendrait le contraire vous ment. Et si voulez croire à de telles chimères au sujet
du jugement divin, vous vous trompez vous-mêmes.
Vous adorez Dieu de tout votre être, sans aucun manquement ? ... Mais si, un jour, vous avez
manqué d'amour envers qui que ce soit, vous passerez en jugement pour cela !
Vous aimez votre prochain sans aucun manquement ? ... Mais si, un jour, vous avez omis d'adorer
Dieu de tout votre être, vous serez jugés et condamnés pour cette désobéissance !
On ne peut rien vous dire d'autre : tout le reste est pur mensonge, en ce qui concerne le jugement
divin sur les péchés commis dans Son univers...
E) Nous sommes incapables de ne jamais désobéir à de telles Lois !
Eh oui, personne ne peut, toute sa vie, sans aucun manquement, obéir sans faillir à ces deux ordres
qui résument toute la Loi de Dieu pour les humains...!
Et c'est une bonne nouvelle !...
Quoi ? Une bonne nouvelle ?
Vous pensez peut-être : "Il divague complètement !"
Eh bien, non.
C'est même là qu'est la meilleure nouvelle pour l'être humain dans tout ce dont nous avons parlé :
notre incapacité au bien, ici-bas... Et je vais vous l'expliquer dans le chapitre suivant, qui sera notre
"CONCLUSION".
8. CONCLUSION
Dieu a fait Sa part pour nous réconcilier avec Lui.
Jésus-Christ a dit ces paroles, comme autant d'appels à la réconciliation avec Dieu, aux conditions
de Dieu :
"Le Fils de l’homme (nom que se donnait Jésus-Christ à Lui-même) est venu chercher et sauver ce
qui était perdu." (Lc.19:10)
"Je ne suis pas venu appeler à la repentance ceux qui se croient justes, mais ceux qui se
reconnaissent pécheurs." (Lc.5:32)
Jésus-Christ n'est pas venu pour ceux qui se croient "trop bien" pour se réconcilier avec Dieu. Seuls
ceux qui réalisent leur besoin de cette réconciliation sont alors en état d'entendre le reste (qui passe
par la repentance sincère...).
Et pour eux, leur incapacité à faire le bien devient LA BONNE NOUVELLE : la meilleure de toute
leur vie, même... !
Les autres passent simplement à côté.
Et en complément de ces appels ci-dessus, Jésus-Christ "conclut" en disant aussi ceci :
"Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi."
(Jn.6:37)
Ensuite, l'apôtre Paul lui emboîte le pas avec les affirmations suivantes, dans ses épîtres :
"Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ
notre Seigneur." (Ro.6:23)
"Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et
pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à
venir." (1Th.1:9-10)
Voilà, vous avez toute la matière à alimenter utilement et suffisamment votre propre réflexion sur
cet important sujet : la vie de votre âme...
À quelle "table" voulons-nous manger, sachant désormais que l'une d'elles consiste à nous servir
nous-mêmes pour être dévorés ?
Cette dernière question sera pour chacun de nous la conclusion à cette méditation... : nul ne peut y
répondre que pour lui-même personnellement.
Et nul peut non plus y répondre à quiconque d'autre qu'à Dieu Lui-même.
Que Dieu vous bénisse.
Jean.
(Cette méditation est (très) longue, mais je vous encourage vivement à la lire en entier... Cela en
vaut vraiment la peine ! Vous verrez... à la fin (que vous ne comprendrez vraiment QUE si vous
avez TOUT lu...) !)
1. INTRODUCTION
Quel titre !
Il peut faire peur, ou faire sourire, ou encore même attirer, etc., mais personne ne peut, au plus
profond de lui-même, y rester sincèrement indifférent.
Et nous allons effectivement aller dans des recoins de la réalité "spirituelle"", qui nous entoure et
nous concerne directement, qui vont nous mener à l'endroit où tout est joué pour nous...
Je souhaite tout d'abord faire partir cette méditation à partir du passage suivant de la seconde épître
de Paul aux Corinthiens :
"Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous
soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des
démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons." (2Co.10:2021)
2. LE CONTEXTE ET SON EXTENSION
Dans ce passage, Paul parle des viandes qui étaient vendues dans la ville, pour être ensuite
consommées par les gens. Ces viandes, pour pouvoir être vendues, étaient en effet d'abord sacrifiées
aux idoles, et Paul explique donc ici que cela correspond à les avoir sacrifiées aux démons eux-
mêmes.
Paul y assimile les idoles aux démons. C'est un enseignement important pour les premiers chrétiens
d'origine païenne : leurs anciennes idoles, leurs anciens faux-dieux, ne sont pas seulement des
statues liées à de fausses croyances, mais ce sont surtout des démons qui s'y cachent.
Ce ne sont pas des choses anodines car sans puissance, mais au contraire des caches pour des
démons (avec tout ce que cela implique ensuite...).
Mais si ce que Paul explique là ne recouvrait que cette réalité, il se serait alors contenté d'interdire
de manger ces viandes...
Or, il écrit ensuite ceci :
"Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ; car
la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme." (versets 25-26 du même chapitre de cette épître
!)
Paul se contredirait-il donc dans le même chapitre de la même lettre ? Bien sûr que non !
Si donc il ne se contredit pas, cela indique que ce qu'il écrit ici doit être lu à un autre niveau que la
lecture littérale... : cela appelle à le lire dans une optique "spirituelle", à y chercher "LA" leçon
spirituelle qui y est "cachée"...
Et c'est bien ce à quoi je vous invite maintenant.
3. LA TABLE DES DÉMONS
"Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à
la table du Seigneur, et à la table des démons." (verset 21)
C'est là le "tournant" du texte de Paul, le "pivot" de son explication, le "détail" qui donne le niveau
de lecture de son enseignement... et son explication.
En effet, il ressemble "comme un frère" à cet enseignement de Jésus-Christ Lui-même :
"Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et
méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." (Mt.6:24)
En d'autres termes : "Vous ne pouvez servir Dieu et une idole ('un démon'...)."
C'est quasiment le même texte, et donc le même enseignement !
Et effectivement, c'est bien le cas !
Donc, là où Jésus-Christ enseigne : "Nul ne peut servir deux maîtres." ..., Paul écrit à sa suite :
"Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à
la table du Seigneur, et à la table des démons."
Regroupé, cela donnerait : "Nul ne peut participer aux deux tables..."
Et là où Jésus-Christ explique : "Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et
méprisera l’autre", ... Paul insiste encore plus clairement : "je ne veux pas que vous soyez en
communion avec les démons".
Nous constatons donc que Paul n'enseigne rien de nouveau, mais qu'il ne fait que reprendre un
enseignement "spirituel" de Jésus-Christ.
Paul se sert d'un enseignement "terre-à-terre", sur les viandes sacrifiées aux idoles destinées à être
achetées ainsi au marché, pour y dissimuler de façon à peine voilée un rappel de l'enseignement de
Jésus-Christ sur un sujet crucial, vital, que l'apôtre Pierre résumera en ces termes dans sa seconde
épître :
"Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui." (2Pi.2:19)
Si vous mangez à la table des démons, vous les servirez : ils auront triomphé de vous...
Voilà le grand résumé de tous ces enseignements différents qui se recoupent à merveille.
Et cela nous amène au point suivant...
4. LA NOURRITURE DE LA TABLE DES DÉMONS
Quand vous êtes invités à une table, au restaurant ou chez quelqu'un, vous avez une idée de ce que
vous allez manger... ou bien vous le découvrez sur place.
Peu importe, ce qui est préparé, c'est cela-même qui va être servi à cette table : rien d'autre !
Alors, qu'est-ce qui se mange à la "table des démons" ?
C'est une question plus importante qu'il y paraît !
De quoi peuvent donc bien se nourrir les démons ?
Certains répondront : de "péché", de "souffrances sadiques infligées à leurs victimes", etc. En bref,
leur nourriture, c'est la mal dans tous ses aspects possibles...
Ce n'est pas inexact : pour eux, effectivement, faire le mal, faire souffrir, etc., sont comme une
nourriture : ils n'en connaissent pas d'autres.
Mais s'agit-il d'entrées, de desserts, ou de plats de résistance, ... à leur table ?
Revenons donc un instant à ce petit enseignement de Pierre : "Chacun est esclave de ce qui a
triomphé de lui."
Or, voici une "lapalissade" bien facile, faite à partir de ce que nous avons déjà vu : ceux qui
participent à la table des démons sont ceux qui ne participent pas à la table de Dieu, et vice-versa...
Et cette "lapalissade" est bien utile pour répondre à notre question : alors, utilisons-la sans
modération !
Ceux qui ne mangent pas à la table de Dieu sont donc à la table des démons, et chacun est esclave
de ce qui a triomphé de lui...
Ou encore, la même chose, mais autrement exprimée : ceux qui participent à la table des démons
sont ceux que les démons ont vaincus, c'est-à-dire, également, ceux qui sont donc leurs esclaves !
S'ils sont esclaves, ils ne MANGENT donc pas à table AVEC leurs maîtres : c'est la logique même !
Alors, question logique, à la suite de cela : que font-ils donc ?
Servent-ils ? Peut-être !... à moins que la réalité de leur esclavage recouvre quelque chose de bien
pire : et si, en fait, c'était EUX qui servaient de repas aux démons, à cette table-là ?
Vous répondrez peut-être : "rien, dans la Bible, ne permet de dire une telle chose !... vous créez ici
des contes pour faire peur !"
Voyons donc plus loin... Certains enseignements bibliques ne sont pas directs, mais sont comme
"inclus" dans la logique d'un autre ou de plusieurs autres...
Prenons d'abord celui-ci, par exemple :
"Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera." (1Pi.5:8)
Vous y répondrez probablement : "Mais il n'est pas question de dévorer physiquement : c'est
seulement 'spirituellement' que le diable dévore ses victimes, par le moyen du péché".
Et vous avez raison ! ... Mais, ai-je dit autre chose au sujet de la table des démons et de leur
nourriture ?
Ceux qui participent à la table des démons seraient effectivement leur nourriture : dans cette optique
des choses, les démons les dévorent non pas physiquement, mais bien "spirituellement", par le
péché (qui est alors leur chaîne d'esclave) : c'est de cela que se délectent effectivement les démons,
car le péché entraîne la souffrance, la maladie, la mort de leurs victimes, etc. (tout ceci est, pour
eux, comme l'assaisonnement de leurs mets..., "spirituellement" parlant).
Personne n'est donc dévoré physiquement (je ne parle pas d'anthropophagie...!) mais, en regardant
les faits sous cet angle, les esclaves des démons sont aussi ceux qu'ils "dévorent", tout comme le fait
en premier lieu leur maître, le diable (!!! >>> comprenez donc bien, dans la suite de cette
méditation, le mot "dévorer" dans ce sens-là, et non pas dans un sens littéral <<< !!!).
Et on pourrait même ajouter que le péché fait de ces esclaves-là des mets succulents dont les
démons se régalent, puisqu'ils les "dévorent"...
Cette approche des faits n'est pas sans aucun fondement biblique...
Mais y en a-t-il d'autres qui appuieraient, voire confirmeraient, cette mise en lumière sur le sujet qui
nous préoccupe ici ?
En voici un autre, toutefois plus difficile à rapprocher, au premier degré, de cette optique :
"Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un
homme en échange de son âme ?" (Mt.16:26)
Le lien n'est effectivement pas facilement décelable dans la lecture littérale de cette question de
Jésus-Christ.
Et Jésus-Christ parle bien de la perte éternelle de son âme pour l'être humain, et non pas qu'il soit
dévoré par les démons.
Mais lorsque l'on rapproche ces questions des enseignements précédemment lus ici, on ne peut pas
ne pas remarquer que celui qui perd son âme, c'est celui qui participe à la "table des démons", et qui
est donc leur esclave.
Et ce n'est pas tordre le texte que de le relier à ces autres textes : la Bible est à lire comme un tout
UNIQUE pour être clairement comprise.
Ainsi, celui qui particpe à la "table des démons" y perd son âme.
Et celui qui y perd son âme est esclave de ces mêmes démons qui ont triomphé de lui : il a été
vaincu par le "lion rugissant" qui l'a ainsi trouvé... et donc dévoré.
Ceci ne constitue pas un "nouvel enseignement", un "nouvelle révélation", ni même un "nouvel
éclairage" sur l'enseignement biblique : c'est ce que la Bible enseigne, c'est le fruit d'une méditation
de TOUTE la Bible.
Je terminerai sur 3 autres passages de la Bible qui montrent encore, si besoin, que tout ceci n'est pas
un enseignement qui ne se retrouve pas ailleurs dans la Bible :
> De Salomon : "Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment
la mort." (Pr.8:36)
=> celui qui pèche contre Dieu (mais TOUT péché est en fait "contre Dieu") communie avec "la
mort" de son âme, et donc à la table de "celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable"
(Héb.2:14) : celui qui pèche communie donc à la "table des démons", et c'est "contre son âme" qu'il
le fait.
> De l'apôtre Jean : "Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement."
(1Jn.3:8)
=> à rapprocher de l'enseignement déjà vu : "Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui" et "le
diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera". Le diable dévore donc quiconque
dont il a triomphé...
> De Jésus-Christ : "Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des lieux arides, pour
chercher du repos. N’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et,
quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s’en va, et il prend sept autres esprits plus
méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme
est pire que la première." (Lc.11:24-26)
Sur ce dernier passage, je poserai cette question : "Ces esprits (démons) reviennent à 8 pour habiter
cette maison (la vie de cet homme). Qu'y font-ils ensuite ?"
La réponse est : "ils se repaissent de son âme" !
En effet, rapprochez donc cela de cet autre enseignement de Jésus-Christ : "Voici, je me tiens à la
porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai
avec lui, et lui avec moi." (Ap.3:20)
=> "Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui" : celui qui choisit Jésus-
Christ comme Seigneur (il entend Sa voix... puis Lui ouvre la porte) le fait entrer dans sa maison (sa
vie),
=> "je souperai avec lui, et lui avec moi" : celui-là participe ensuite à la "table de Dieu" (Jésus-
Christ soupe avec lui et lui avec Jésus-Christ).
Or, nous avons déjà vu que celui qui ne participe pas à la "table de Dieu" participe automatiquement
à celle "des démons" : il n'y a aucune autre alternative...
Et nous voyons ici que celui qui participe à la "table de Dieu" est celui qui a ouvert son âme (sa
maison) à Dieu : Dieu y entre en Maître ("vous ne pouvez servir deux maîtres à la fois..."), et le
repas est mutuel : Dieu donne Son amour et reçoit celui de son "hôte" dans une communion
réciproque (à la même "table" où chacun reçoit de l’autre et lui donne en retour : "lui avec moi et
moi avec lui").
Par contre, pour les autres, leur maison (leur âme) est ouverte aux "esprits" (les démons). Et ceux-ci
s'y établissent en maîtres, au besoin en faisant appel à plusieurs autres esprits encore plus
méchants : la condition de l'hôte est celle d'esclave, ... et c'est son âme qui sert de nourriture à leur
"table"...
Et Jésus-Christ n'hésite donc pas un seul instant à qualifier leur situation de "pire" !!!
Et qu'y-a-t-il de pire, en effet, que de perdre son âme, pour se la faire dévorer ainsi ?
Voilà donc bien brossé le tableau de ce qu'est la "table des démons"... Et ce n'est malheureusement
pas un "conte pour faire peur aux enfants désobéissants", mais la réalité des choses dont Dieu a tenu
que nous soyons avertis !...
"Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?" (1Co.9:7)
Les démons non plus ne font pas moins...
Voici donc chacun de nous averti de cela, si ce n'était déjà fait !
IMPORTANT, AVANT D'ALLER PLUS LOIN :
Ne voyons pas pour autant des démons, ni le diable, partout et en tout : depuis des siècles, l'être
humain sait très bien, et tout seul, refuser d'obéir aux Lois de Dieu, et donc s'adonner au péché dans
toutes ses formes humainement possibles. Mais soyons toutefois conscients que tout péché nous fait
participer à la "table des démons" en tant qu'esclaves, et que la nourriture que nous apportons sur
cette table-là, c'est notre propre âme, c'est nous-mêmes !
Ce chapitre a été long, mais il était important de comprendre quelle nourriture est effectivement
servie à cette "table des démons" dont Paul parle aux Corinthiens, avant de pouvoir utilement
poursuivre cette méditation.
5. LA TABLE DE DIEU
S'il y a bien une "table des démons", il y a aussi la "table de Dieu".
Et nous avons vu que personne ne peut participer aux deux à la fois : on est à l'une ou bien on est à
l'autre. Et malheureusement, on ne peut pas n'être à aucune des deux... !
Les mets servis, les lieux, les invités, l'ambiance, etc., ne sont pas du tout les mêmes...
Le seul point commun entre ces deux "tables", c'est que c'est notre âme qui y est en jeu, pour ne pas
dire même qu'elle y est l'enjeu...
Dans l'une, nous sommes à la fois les esclaves et le plat.
Dans l'autre, nous sommes à la fois les hôtes et les convives, et les plats sont ce que nous partageons
: nous recevons et nous donnons. La différence principale avec la précédente est que nous y
sommes "à table", et non pas "sur la table"...
Cette image me plaît, et nous avons vu qu'elle reproduit de façon conforme la réalité invisible dont
nous parlons.
Cette "table" n'est ni un paradis de débauche ni un lieu d'ennui et de tristesse : au contraire, la Bible
nous la présente même parfois comme la table d'un grand banquet de noces (cf. Ap.19:7-9).
Les imageries populaires et religieuses du paradis sont bien souvent très loin de sa réalité... !
Le paradis est même un lieu où les "conversations" dépasseront en merveilles tout ce que le langage
terrestre peut exprimer :
"Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut
dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet
homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis,
et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer." (2Co.12:2-4)
Et la "table de Dieu", ici-bas, n'est qu'un avant-goût (les prémices) de ce qui se vivra alors pour
ceux qui y seront (cf. Ro.8:23 ; 2Co.1:21, 5:5; ...).
Cette "table de Dieu", pour l'homme aujourd'hui, sur cette terre, est donc un avant-goût d'une réalité
où même les conversations dépassent tout ce qui est humainement exprimable sur cette terre...
Et ceux qui entendent Dieu frapper à la porte de leur vie, de leur âme, et qui Lui en ouvrent la porte,
goûtent alors à la communion de cette "table", dès ici-bas... : le Plan de Dieu pour l'humain a
toujours été que celui-ci participe avec Lui à cette "table" !
6. LA PROPOSITION DE RÉCONCILIATION
Mais Dieu a permis que le diable puisse fausser ce Plan au départ : ainsi, Dieu prouverait l'étendue
de Son Amour, qui va jusqu'à laisser Sa créature libre de Le rejeter, puis ensuite lui pardonner de la
façon que nous allons étudier maintenant...
Nous le savons tous (ô combien, oui !) :
"Il faut VRAIMENT aimer pour accepter de pouvoir être déçu par l'être chéri...
Mais il faut aimer AU-DELÀ DE TOUT pour chercher à pardonner à l'être chéri qui nous a
profondément déçu, ...
Et enfin, il faut aimer AU-DELÀ DE SOI-MÊME pour vouloir ce pardon en prenant sur soi-même
le prix à payer pour rendre possible cette réconciliation !"
Et bien, voilà, c'est exactement là ce que Dieu a fait à l'attention des humains, et devant l'univers
entier !
Ses anges, parfaits, auraient pu penser : "Quel est ce Dieu qui s'abaisse à de telles choses pour des
créatures aussi viles que ces humains désobéissants par nature ?"
Mais c'est justement cela qui leur prouve l'Amour de leur Dieu et Créateur, à eux aussi !
Et la Bible nous apprend que les anges, ces êtres si parfaits contrairement à nous, humains, sont
effectivement extasiés d'admiration devant cette réalité :
en parlant des prophètes qui ont annoncé la venue du Messie Jésus, Pierre écrit ceci :
"Il leur fut révélé (à ces prophètes) que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils
étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont
prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger
leurs regards." (1Pi.1:12)
Les anges désirent donc plonger leurs regards dans ces choses que Dieu a faites par Amour, pour se
réconcilier avec les humains qui ne le méritent absolument pas du tout.
L'être humain en est le bénéficiaire direct...
Direct, mais pas "automatique" : même en cela, Dieu laisse le libre choix à l'humain, quitte à en être
une nouvelle fois déçu...
En plus, Il a décidé de Sa propre autorité que Sa proposition de réconciliation devait avoir un
prix... : quoi de plus légitime ? en effet, il y avait offense à Son encontre, et blessure dans Son
Amour déçu, et cela devant l'univers entier...
Il devait donc légitimement y avoir un prix, une réparation, au minimum. Et il y en aurait
effectivement une !
Mais Son Amour devait aussi aller plus loin encore : Il décida alors que ce ne serait même pas
l'humain qui porterait le poids de ce prix, mais Lui-même, Dieu !!!
7. LE PRIX DE LA PROPOSITION DE DIEU
"Je donne ma vie pour mes brebis... Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le
pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père ...
Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ? Mais c’est
pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure." (Jn.10:15,17-18 ; 12:27)
C'est Jésus-Christ qui prononce ces paroles terribles peu avant (et juste avant pour les dernières)
d'être arrêté et jugé, puis torturé durant toute une longue nuit, et enfin condamné et crucifié au
matin.
Dieu est venu en personne sur terre, dans un corps humain pour mieux nous approcher et nous
communiquer Sa proposition de réconciliation... Lui-même.
Lui qui a créé tout un univers, sans intervention ni aide de qui que ce soit d'autre, Il n'a eu aucune
difficulté à créer le corps d'un être humain, sans intervention d'un père humain, dans le ventre d'une
femme.
Et pourquoi est-Il venu ainsi ? Seulement pour nous informer Lui-même de Sa proposition de
réconciliation ?
Oui, mais pas seulement !
Il est venu ainsi également pour une seconde raison : mettre à exécution cette proposition de
réconciliation en payant, comme Il l'avait décidé de Sa propre autorité, le prix de cette
réconciliation (qui aurait du être payée par chaque être humain... !).
PETITE PARENTHÈSE, EN PASSANT :
Quand certains, autour de nous (ou nous-mêmes), demandent, face aux misères et aux injustices de
ce monde : "Mais où est Dieu ?", je peux désormais répondre : "Regarde à la croix : c'est là qu'Il
s'est montré, à nous tous, en réponse à toutes les méchancetés de ce monde, méchancetés dont nous
sommes tous coupables, car nous participons tous (ou avons participé) à ce climat de péché qui
dirige la marche de notre petit monde qui refuse Dieu...!"
C'est l'humain lui-même qui a fait de son monde un environnement de malheurs et d'injustices :
Dieu nous a donné Ses instructions pour que notre monde fonctionne bien autrement !... et nous ne
voulons pas de Ses instructions. Nous payons donc les conséquences d'un tel choix... et nous le
faisons aussi ainsi payer aux autres, dont nos propres enfants.
Alors, si tu te demandes où est Dieu dans tous ces malheurs, regarde à la croix : Il t'a Lui-même
prouvé combien Il était en dehors de toutes ces conséquences de nos mauvais choix.
Et c'est là aussi qu'Il t'appelle à être réconcilié avec Lui : aussi longtemps que tu refuses cette
réconciliation, à Ses conditions à Lui, tu te fais toi-même complice de ce monde qui rejette Dieu, et
donc de tout ce qui s'y déroule et contre quoi tu t'insurges... en accusant Dieu (injustement et
gratuitement, en plus !).
==== Parenthèse terminée ====
Revenons à notre méditation...
Je ne vais pas décrire ici l'horreur et l'étendue de Ses souffrances quant Il a Lui-même payé le prix
que nous aurions du payer en réponse à Sa proposition de réconciliation. Ce serait trop long, et
probablement peu utile en soi, ici.
Soit ! C'est Lui qui a Lui-même décidé que c'est Lui qui paierait ce prix...
Mais soyons quand même bien conscients (et souvenons-nous en !) que cela aurait du légitimement
nous revenir : c'est nous qui sommes les coupables de L'avoir déçu, et c'est Lui qui est celui qui a
été offensé et blessé par nous, devant tout l'univers entier !
Cela donne encore plus de poids et de solennité au prix de cette réconciliation.
Mais cela donne également autant de poids et de gravité au refus de cette réconciliation par l'être
humain qui fait un tel choix...
Et personne ne peut alors accuser Dieu des conséquences de son propre mauvais choix :
Dieu S'est déplacé en personne, Il nous a dit tout ce que nous devions savoir de Sa proposition de
réconciliation, et Il ne veut pas, pour nous, que nous choisissions autre chose que la vie.
Voici le "deal" qu'Il nous propose à chacun : "J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et
la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives." (Deut.30:19)
7. L'AUTRE OPTION : LE JUSTE JUGEMENT
Un jugement divin ? L'enfer ?
Pff ! Je ne veux pas en lire davantage !
VOUS AURIEZ BIEN TORT (!!), car le prix payé par Dieu pour la réconciliation indique aussi une
autre réalité : le péché est une grave offense à Ses Lois pour l'univers (dont l'être humain ne peut
pas se soustraire...), et donc une grave offense à Son autorité devant ce même univers.
A) Sa nécessité
Il y aura donc nécessairement, un jour, des comptes à rendre pour tout ce qui a été commis de
contraire aux Lois de Dieu dans l'univers dont Il est le Créateur.
Je le répète : c'est nécessaire, légitime et totalement normal (c'est le contraire qui serait illégitime et
anormal : voilà pourquoi c'est une nécessité !).
Voyons donc maintenant cela d'un peu plus près, avant de conclure cette méditation...
B) Qui et Quoi ?
Tout d'abord, qu'est-ce qui sera jugé ?
Bien sûr, tout ce qui est contraire aux Lois de Dieu. Mais alors, quelles sont ces Lois ?
C'est Jésus-Christ Lui-même qui, un jour, les a résumées ainsi :
"Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le
premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton
prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes
(c'est-à-dire toute les Lois que Dieu a fait connaître à l'humanité...)." (Mt.22:37-40)
Ainsi, toute les Lois de Dieu se résument en ces deux commandements : adorer Dieu de tout son
être, et réellement aimer son prochain.
Donc, tout ce qui n'accomplit pas au moins l'un de ces deux commandements est une désobéissance
aux Lois de Dieu : c'est un péché...
Voilà, on a donc une définition claire du "péché", désormais.
C) Les sanctions prévues
Nous avons vu qu'il est nécessaire et légitime que chacune de ces désobéissances soit sanctionnée,
c'est-à-dire jugée et punie comme il se doit.
Mais quelles sanctions les Lois de Dieu prévoient-elles pour ces désobéissances ?
En fait, il n'y en a qu'une : la mort (cf. Ro.6:23, cité en conclusion...).
Dieu avait prévenu l'homme de cette sanction, dès le début :
"Le jour où tu en mangeras, tu mourras." (Ge.2:17)
Cela peut aussi se lire : "Le jour où tu me désobéiras, tu mourras", car à cette époque, l'homme
n'avait reçu qu'un seul ordre de Dieu, mais il en serait de même, ensuite, de tous Ses autres ordres
donnés à l'humain... (tous les autres ordres, depuis, sont plus "graves de conséquences" que celui de
ne pas manger UN fruit... ! Les sanctions ne peuvent donc pas être moins graves désormais...).
et par la suite, encore :
"L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra." (Ez.18:4,20)
"Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, s’il imite toutes les abominations du
méchant, vivra-t-il ? Toute sa justice sera oubliée, parce qu’il s’est livré à l’iniquité et au péché ; à
cause de cela, il mourra... Mais si tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie, et qu’il ne s’en
détourne pas, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme... Lorsque je dis au juste qu’il
vivra, -s’il se confie dans sa justice et commet l’iniquité, toute sa justice sera oubliée, et il mourra à
cause de l’iniquité qu’il a commise... Si le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, il
mourra à cause de cela." (Ez.18:24; 33:9,13,18)
C'est très solennel !!! ... et très clair !
D) "Mais moi, je fais du bien"
Et ce qui est à relever dans le dernier passage cité ci-dessus, c'est que même celui qui aura été juste
mourra s'il vient à désobéir à une des Lois de Dieu !
Beaucoup de gens s'illusionnent en se disant : "Oh, je ne fais tant de mal que ça, ... Je fais même du
bien autour de moi, parfois (ou même souvent...). Dieu en tiendra compte."
Mais celui qui passe en jugement, devant un tribunal, dans notre monde, ne passe pas devant le juge
pour le bien qu'il a pu faire, mais pour la (ou les) faute(s) qu'il a commise(s) !
Personne qui passe devant un juge, ici-bas, ne va plaider "tout le bien" qu'il a fait à côté de la faute
qui lui est reprochée !
Et même s'il le faisait, le juge va sanctionner sa faute (ou ses fautes). Devant un tribunal, peu
importe tout le bien que l'on peut faire à côté !
Nous le comprenons dans le fonctionnement de la justice de notre monde, et il semble si difficile,
pour certains, de le comprendre pour la justice de Dieu ! C'est illogique, comme comportement !
Pourquoi, et en quoi, Dieu serait-il moins juste qu'un juge humain ?
Si vous avez manqué à l'un des deux ordres de Dieu qui résument Ses Lois (adorer Dieu de tout
votre être ET véritablement aimer votre prochain), vous devez être sanctionnés pour cette faute (ou
pour ces fautes).
Quiconque vous prétendrait le contraire vous ment. Et si voulez croire à de telles chimères au sujet
du jugement divin, vous vous trompez vous-mêmes.
Vous adorez Dieu de tout votre être, sans aucun manquement ? ... Mais si, un jour, vous avez
manqué d'amour envers qui que ce soit, vous passerez en jugement pour cela !
Vous aimez votre prochain sans aucun manquement ? ... Mais si, un jour, vous avez omis d'adorer
Dieu de tout votre être, vous serez jugés et condamnés pour cette désobéissance !
On ne peut rien vous dire d'autre : tout le reste est pur mensonge, en ce qui concerne le jugement
divin sur les péchés commis dans Son univers...
E) Nous sommes incapables de ne jamais désobéir à de telles Lois !
Eh oui, personne ne peut, toute sa vie, sans aucun manquement, obéir sans faillir à ces deux ordres
qui résument toute la Loi de Dieu pour les humains...!
Et c'est une bonne nouvelle !...
Quoi ? Une bonne nouvelle ?
Vous pensez peut-être : "Il divague complètement !"
Eh bien, non.
C'est même là qu'est la meilleure nouvelle pour l'être humain dans tout ce dont nous avons parlé :
notre incapacité au bien, ici-bas... Et je vais vous l'expliquer dans le chapitre suivant, qui sera notre
"CONCLUSION".
8. CONCLUSION
Dieu a fait Sa part pour nous réconcilier avec Lui.
Jésus-Christ a dit ces paroles, comme autant d'appels à la réconciliation avec Dieu, aux conditions
de Dieu :
"Le Fils de l’homme (nom que se donnait Jésus-Christ à Lui-même) est venu chercher et sauver ce
qui était perdu." (Lc.19:10)
"Je ne suis pas venu appeler à la repentance ceux qui se croient justes, mais ceux qui se
reconnaissent pécheurs." (Lc.5:32)
Jésus-Christ n'est pas venu pour ceux qui se croient "trop bien" pour se réconcilier avec Dieu. Seuls
ceux qui réalisent leur besoin de cette réconciliation sont alors en état d'entendre le reste (qui passe
par la repentance sincère...).
Et pour eux, leur incapacité à faire le bien devient LA BONNE NOUVELLE : la meilleure de toute
leur vie, même... !
Les autres passent simplement à côté.
Et en complément de ces appels ci-dessus, Jésus-Christ "conclut" en disant aussi ceci :
"Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi."
(Jn.6:37)
Ensuite, l'apôtre Paul lui emboîte le pas avec les affirmations suivantes, dans ses épîtres :
"Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ
notre Seigneur." (Ro.6:23)
"Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et
pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à
venir." (1Th.1:9-10)
Voilà, vous avez toute la matière à alimenter utilement et suffisamment votre propre réflexion sur
cet important sujet : la vie de votre âme...
À quelle "table" voulons-nous manger, sachant désormais que l'une d'elles consiste à nous servir
nous-mêmes pour être dévorés ?
Cette dernière question sera pour chacun de nous la conclusion à cette méditation... : nul ne peut y
répondre que pour lui-même personnellement.
Et nul peut non plus y répondre à quiconque d'autre qu'à Dieu Lui-même.
Que Dieu vous bénisse.
Jean.