Le jugement de Salomon et la Croix
Introduction :
Luc 24:27 « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. » Le Seigneur nous a rappelé que l'ancien testament était l'ombre des choses à venir et que son contenu ne pouvait dès lors que parler de LUI en tout temps, comme dans les plus surprenants, voir quand l’Éternel n'est pas mentionné il reste en trame de fond.
Nous allons nous attarder sur un événement des plus marquants qui inspire le monde par la sagesse en émanant afin d'y voir se révéler la présence de Notre Seigneur et Son plan pour l'humanité dans ses moindres détails. Un nouveau tableau vivant que nous allons examiner ensemble mais introduisons ce dernier avant de l'examiner.
1) Rappel de l'histoire :
Salomon est le fils de David, régnant sur tout Israël en succession, ce Roi va faire construire le temple de Jérusalem car Dieu en a interdit la construction à David, guerrier aux mains ensanglantées. Salomon va vivre un règne de paix assurée par l’Éternel. Salomon est connu pour le cantique des cantiques et les proverbes. C'est après une discussion avec l’Éternel que Salomon choisira la sagesse à la richesse et sera béni en retour.
Ce choix judicieux lui permettra de devenir l'homme le plus sage que le monde ait pu connaître. Le passage de son histoire qui se présente devant nous fait étalage de cette qualité mais aussi de son écoute du plan de Notre Créateur. Le jugement de Salomon restera à toujours un exemple de justice pour le monde entier. « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; » (1 Corinthiens 1:27) Nous allons pouvoir vérifier ceci ensemble.
1 Rois 3:16-28 « 16 Alors deux femmes prostituées vinrent chez le roi et se présentèrent devant lui. 17 L'une des femmes dit : Pardon ! mon seigneur, cette femme et moi nous habitons dans la même maison, et j'ai accouché près d'elle dans la maison. 18 Or, le troisième jour après mon accouchement, cette femme a aussi accouché. Nous étions ensemble, personne d'autre n'était avec nous dans la maison, il n'y avait que nous deux dans la maison. 19 Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, parce qu'elle s'était couché sur lui. 20Elle s'est levée au milieu de la nuit, elle a pris mon fils à mes côtés tandis que ta servante dormait, et elle l'a couché dans son sein ; et son fils qui était mort, elle l'a couché dans mon sein. 21 Le matin, je me suis levée pour allaiter mon fils ; et voici qu'il était mort. Je l'ai regardé attentivement le matin ; et voici que ce n'était pas mon fils que j'avais enfanté. 22 L'autre femme dit : Au contraire ! C'est mon fils que est vivant, et c'est ton fils qui est mort. Mais la première femme répliqua : Nullement ! c'est ton fils qui est mort, et c'est mon fils qui est vivant. C'est ainsi qu'elles parlèrent devant le roi. 23 Le roi dit : L'une dit : C'est ici mon fils qui est vivant, et c'est ton fils qui est mort ; et l'autre dit : Nullement ! C'est ton fils qui est mort, et c'est mon fils qui est vivant. 24 Le roi ajouta : Cherchez-moi une épée. On apporta une épée devant le roi ; 25 et le roi dit : Coupez en deux l'enfant vivant, et donnez-en la moitié à l'une et la moitié à l'autre. 26 Alors la femme dont le fils était vivant dit au roi, car elle brûlait de compassion pour son fils : Je vous en prie, mon seigneur, donnez-lui l'enfant vivant, et ne le faites surtout pas mourir. Mais l'autre dit : Il ne sera ni à moi ni à toi ; coupez ! 27 Alors le roi prit la parole et dit : Donnez à la première l'enfant vivant, et ne le faites surtout pas mourir. C'est elle qui est sa mère. 28 Tout Israël apprit le jugement que le roi avait prononcé ; et l'on craignit le roi, car on vit que la sagesse de Dieu était en lui pour exercer le droit. »
2) Les protagonistes :
« Deux Prostituées » C'est par un constat que débute le procès, aucune de ces deux femmes n'a une vie simple, ni digne. Elles n'ont rien à faire valoir, aucune œuvre, aucun fruit, pour acheter le juge. Bien au contraire, elles se retrouvent toutes deux au même plan, condamnées par leurs œuvres immorales. Mais elles viennent devant LUI afin d'être départagées, se basant sur la foi en sa justice et la vérité. Ces femmes peuvent toutefois être comparées à deux autres plans que nous verrons apparaître : le premier est celui du combat spirituel et le second, le combat de notre vie.
Nous pouvons voir la description des œuvres de chacune en cette histoire. L'enfant représentant les fruits des entrailles, il est ici en premier le but du combat et prend une importance qui dépasse celle du juge lui-même. L'enfant ne s'exprimera pas en raison de sa jeunesse, son innocence face aux mères qui luttent. Le premier enfant représente ceux ayant vécus sans la connaissance de la loi. (mort)
Nous pouvons faire ce constat car cet enfant est mort parce que sa propre mère n'a pas su suivre un règle simple et a causé un accident sans le vouloir. Si pécher est rater sa cible, alors cette femme a péché par imprudence et donc condamné son enfant en lui enseignant mal les choses, le menant ainsi à la mort par ignorance de la loi. « Mon peuple se meurt faute de connaissance » (Osée 4:6). L'enfant en lui-même représente deux états, mais aussi deux personnes, ces deux états représentent le niveau spirituel comme le jugement et niveau physique/notre vie pour la situation.
3) La situation :
La situation nous montre un combat entre deux mère, l'une voulant ce que l'autre possède et ayant mené son enfant à la mort. Afin de croire à la vie, elle prend à l'autre ce qui ne lui revient pas et détruit, elle est ici reine de la déception. Nous commençons à voir l'image souhaitée. Une des deux mères est l’Éternel qui veut sauver l'humanité, son enfant, l'autre est l'ennemi/le monde qui poursuit sa destruction sans faire état, sans prise de conscience des choses. Nous pouvons voir les choses se dérouler devant nos yeux comme elles se dérouleront plusieurs années plus tard (Luc 22:31).
Le bébé devient ainsi le Messie, Jésus, en apprenant les tentations et dans le fait qu'il ait été donné au monde temporairement. Nous voyons que la mère donne son bébé comme l’Éternel a donné son fils (Jean 3:16/Esaie 53:4-6). Nous voyons la mort peser sur LUI et s'éloigner, défaite, par la décision du juge qui représente la Résurrection (Esaie 53:10). La mère n'a pas été forcée de donner son enfant, elle fit ce choix afin qu'il puisse vivre, c'est le don de Yeshua pour la rédemption. Ainsi la véritable mère devient à nouveau mère par ce sacrifice comme l'établit le juge.
Sur le plan du combat, le bébé représente nos propres fruits, il est ce que nous voulons faire. L'Esprit est bien disposé mais la chair est faible (Marc 14:38/Matthieu 26:41). Nous voyons s'établir une représentation de notre libre arbitre et le bébé redevient ainsi Jésus en plus de nos fruits (Il est le Cep, nous sommes les sarments). Nous avons le choix d'accepter son sacrifice ou le refuser, nous avons le choix de le crucifier à nouveau ou le proclamer vivant. Car c'est en lui laissant la vie plutôt que le laisser périr que nous proclamons Sa victoire. C'est l'expression de notre libre arbitre qui est mis ici en jugement, comme il le sera au temps du jugement, notre humilité/soumission face aux décisions de l’Éternel pour Notre Salut. 4) Le Jugement : Nous remarquons que le juge reste impartial, écoutant chaque côté, accusation/défense. Le juge reste silencieux avant d'enfin répondre et d'ordonner un acte qui nous semble injuste : couper le bébé en deux, le sacrifier. 1 Corinthiens 1:27-29 « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qu'on méprise, celles qui ne sont pas, pour réduire à rien celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. »
Esaie 53:10 « Il a plu l'Éternel de le briser par la souffrance ; Après s'être livré en sacrifice de culpabilité, Il verra une descendance » Cette descendance qui est imagée par le bébé donné en sacrifice et présenté dans les paroles de Matthieu 26:28 « car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés ». Cette décision n'est pas anodine mais annonciatrice de choses plus grandes et merveilleuses.
Ce jugement va faire la part belle au libre arbitre des deux femmes et permettra ainsi de confondre celle qui n'est pas dans la vérité car la vérité mène à la mort tandis que l’Éternel entend le cri des affligés. Nous pouvons dès lors reconnaître la volonté cachée dans les choses qui se déroulent ici. Afin de tirer le vrai du faux et que la sagesse éclate, l’Éternel use de la folie des hommes. C'est par la Croix et la mort que nous sommes ressuscités, délivrés de la main de la mauvais femme.
5) La face cachée:
Le libre arbitre a ainsi laissé s'exprimer le cœur de chacune et le jugement a ainsi pu aller jusque son bout. La Juge discerne ainsi en laissant se mêler le blé et l'ivraie mais délivre au temps convenu en séparant l'ivraie afin de la brûler. « Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui. » Car lors du jugement nous ne pourrons rien cacher car l’Éternel sonde les cœurs et c'est cela qui sera jugé et qui produit du fruit.
Matthieu 21:43 « C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits » Chacun sera au final rétribué selon son œuvre, ses choix, son maintien dans la vérité qui est dans l'Oint de l’Éternel. Nous constatons donc que l'accusateur se retrouve ainsi dépossédé de sa victoire et que la vie est revenu en la femme qui a choisit la vie. Nous sommes tous posés devant cette croix, devant le choix de la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction.
Conclusion :
Luc 8:17-18 nous apporte ainsi la conclusion de ce jugement confirmant la puissance de la Parole de Notre Sauveur et Sa richesse cachée. « Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive venir au grand jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez ; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il pense avoir. » C'est la victoire dans le sang de l'agneau qui est ainsi prophétisé pour ceux qui iront y laver leurs vêtements et les autres finiront dans les cris et les larmes par leur rébellion.
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