La fête de Paque
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La signification de (la) Pâque(s)
Très sommairement, voici comment on peut résumer cette fête :
.
Pour les Chrétiens, elle commémore la résurrection physique de Jésus-Christ, parce que c'est lors de
la Pâque juive que cet évènement a eu lieu.
.
Pour les Juifs, elle commémore la sorite de l'esclavage d'Égypte.
Mais elle a tellement plus à nous dire qu'il serait bien dommage de se limiter à de tels raccourcis...
Après la résurrection de Jésus, celui-ci a passé 40 jours avec Ses disciples, à les enseigner sur les choses qui
concernent le royaume de Dieu (Actes 1:3).
Nous avons un exemple de cet enseignement dans celui qu'Il a donné aux "disciples d'Émmaüs". Lors de cet
évènement, il nous est dit de Jésus que, "commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait." (Luc 24:27).
"Dans toutes les Écritures", cela signifie, à l'époque, dans tout l'Ancien Testament, et même dans toute la
tradition juive, en fait.
Qu'est-ce que Jésus a donc bien pu leur expliquer ?
Il serait trop long de tenter d'en retrouver ici le détail. Mais nous lisons que c'était sur tout ce qui Le concernait,
et même, est-il précisé dans la réponse de Jésus Lui-même, juste au verset précédent du même texte de
Luc : "Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ?" (Luc 24:26)
Il les enseigna donc sur :
.
Ses souffrances, lors de Sa crucifixion, et les raisons de ces souffrances,
.
Son entrée dans la gloire, avec Dieu et en Dieu, d'où Il était issu (cf. Jean 1:1(*)), ... et donc, à demi-
mot encore à cet instant-là pour eux, de Sa résurrection.
Il le leur a expliqué "en commençant par Moïse", c'est-à-dire par la Torah (=les 5 premiers livres de la Bible)...
Et "en commençant par Moïse", il est impossible que Jésus n'ait pas abordé l'évènement principal de cette
époque-là : la sortie de l'esclavage d'Égypte, commémorée par la Pâque juive...!
C'est par Moïse que Dieu a libéré Son peuple de l'esclavage en Égypte. Comment donc Jésus aurait-Il omis
cela en commençant Son explication par Moïse ?
De tout temps depuis sa sortie d'Égypte, le peuple Israëlite a eu 3 fêtes importantes, ordonnées par Dieu
comme étant des "saintes convocations de l'Éternel", a observer "à perpétuité" selon l'ordre même de Dieu :
.
la Pâque, qui commémore la sortie d'Égypte,
.
la Pentecôte, qui commémore le don de la Loi à Moïse par Dieu sur le mont Sinaï, et donc la
foncdation de la communauté religieuse hébraïque (puis, plus tard, lors de la Pentecôte qui a suivi larésurrection de Jésus, Dieu a envoyé Son Saint-Esprit, et a fondé l'Église ce jour-même),
.
la "Fête des cabanes" (ou "fête des tabernacles", "Souccoth" en hébreu), qui rappelle aux Hébreux
qu'ils ont vécu sous des tentes dans le désert (cette fête parle aux Chrétiens du retour de Jésus).
Il y a d'autres fêtes bibliques importantes, datant de l'époque de Moïse, toutes sont des "convocations
solennenelles de Dieu" également :
.
la "Fête des moissons" (ou "Fête des trompettes", ou "Rosh ha-shana", en hébreu), qui marque le
"nouvel an civil" hébraïque,
(*) NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR CE TEXTE :
En Jean 1:1, le texte grec original est clair, il dit : "En arche èn o logos, kai o logos èn pros ton Theon, kai Theos èn o logos."
Ce qui signifie littéralement : "Au commencement était la parole, et la parole était AVEC [le] Dieu, et Dieu était la parole."
Le mot "pros" traduit par "avec" a une signification d'inclusion et de provenance à la fois. "pros" est d'ailleurs la racine du mot
français "PROvenance"... Ce texte sous-entend donc l'idée que la parole était à la fois incluse et provenant de Dieu.
C'est en plus ce que la fin du verset renforce : "Dieu était la parole"..., le plus souvant traduit "la parole était Dieu" dans nos
Bibles (mais le texte grec, lu littéralement, utilise bien l'ordre inverse... : c'est une façon d'insister sur le premier mot, comme cela est
utilisé en allemand, par exemple). Et là, il s'agit bien du mot "Théos". La première partie du verset utilise d'ailleurs également "ton
Theon", c'est-à-dire "LE Dieu", démontrant ainsi que l'évangéliste Jean parle bien DU Dieu UNIQUE ("LE DIEU"), et non pas d'UN
dieu...!
.
la "Fête des expiations", ou "Grand pardon" ("Yom-Kippour", en hébreu) : elle précède directement la
"Fête des cabanes", et y est souvent intégrée avec la "Fête des moissons".
À cela s'ajoutent d'autres fêtes bibliques, intervenues plus tard dans l'histoire d'Israël :
.
la "Fête des sorts" (ou "Pourim", en hébreu), qui rappelle la délivrance des exilés de Juda, en
Babylonie, du temps de la reine Esther,
.
la "Fête de la dédicace" (ou "Hanouca" en hébreu), qui a lieu aux alentours du Noël chrétien
occidental, qui comémore la dédicace du 2° temple de Jérusalem, à l'époque des Maccabées (Jésus a
fêté cette fête, nous le voyons en Jean 10:22-23 [c'est à cette occasion qu'Il a affirmé, dans le temple
même de Jérusalem, être le Messie !]).
On le voit donc lors de cette dernière occasion, Jésus observait toutes les fêtes bibliques du judaïsme.
Il est important de le noter : cela démontre que Jésus s'appuyait effectivement sur toute la tradition juive...
Ce fut donc, dans la suite des temps, une erreur de la chrétienté que de se couper de toute la tradition juive
que Jésus observait, et qu'Il n'a donc pas manqué d'utiliser pour expliquer à Ses premiers disciples, tous Juifscomme Lui, ce qui Le concernait dans les Écritures en tant que Messie, "en commençant par Moïse"...
Et la fête de Pâque ne fait pas exception !
Nous allons en survoler quelques détails significatifs...
Tout d'abord, comment oublier le rapport, le parallèle, qui existe entre la délivrance de l'esclavage d'Égypte
(pour les Hébreux) et la délivrance de l'esclavage du péché (pour tout être humain)?
C'est la première chose qui ressort de la Pâque juive, et qui est directement liée à la Pâque(s) chrétienne.
Ensuite, nous savons que la Pâque juive parle également autant de la Mer Rouge qui s'ouvre devant les
Hébreux, et qui engloutit ensuite l'armée de Pharaon, que des 10 plaies dont l'Égypte a été frappée avant
cette libération.
Et principalement de la 10° plaie : la mort des premiers-nés du pays.
Or, les Hébreux ont pu être épargnés de ce fléau grâce au sang d'un agneau égorgé par famille, sang ensuite
apposé sur les linteaux de leurs habitations.
Seules les maisons portant ce signe furent épargnées...
Pour nous, chrétiens, aujourd'hui, la Pâque(s) nous parle aussi d'un agneau sacrifié pour que nous soyons
épargnés de Dieu : l'Agneau pascal, Jésus-Christ, payant la dette de justice que nécessite notre état de péché
devant Dieu, à notre place, puisque Satan, le diable, l'accusateur, réclame jour et nuit "la peau" de tous les
humains, tous pécheurs vis-à-vis des Lois de Dieu, et que Dieu, du fait même de Sa Justice, ne peut pas lui
refuser (sinon Dieu se fait coupable d'injustice envers Satan qui, lui, est déjà condamné pour ses péchés !).
Mais du fait de l'Amour de Dieu pour Ses créatures, les humains, Pâque(s) a accompli l'impossible : satisfaire
à la Justice divine contre nos péchés tout en satisfaisant aussi à Son Amour pour nous !
Le péché a désormais son jugement et son châtiment, sur la croix, pour quiconque croit et accepte les
conditions de Dieu (repentance totale et conversion totale).
Pour ceux qui n'acceptent pas, malheureusement, Dieu ne peut pas les sauver contre leur gré, malgré eux.
C'est notre choix personnel qui décide de ce que Dieu doit décider en ce qui nous conerne devant Sa Justice
parfaite (sans faille, sans tâche, sans erreur ni possibilité d'exception quelle qu'elle puisse être).
Jésus Lui-même l'a expliqué en ces termes, rapportés par l'apôtre Jean ("l'apôtre de l'Amour"):
"Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le
monde soit sauvé par lui.
Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru
au nom du Fils unique de Dieu." (Jean 3:16-18)
Ce n'est certes pas avec une joie dans le coeur que Jésus a été obligé de prononcer ces dernières paroles
cinglantes et si tristes pour Lui. c'est à regret qu'Il a du constater (et avertir !) que plusieurs préfèreront ne pas
bénéficier de Son offre gratuite de salut.
Ceux-là paieront le prix, les conséquences, de leur choix...
Qui pourrait le reprocher à Dieu ?...
Il a livré Sa vie sur la croix, en la personne de Jésus-Christ. Lui, l'innocent parfait. Que pouvait-Il faire de plus
pour nous, les coupables envers Lui ?
Il n'était même pas obligé de faire cela, si ce n'est par Son Amour seul !...
Voilà ce que nous dit Pâque(s) !
Il y a encore beaucoup à dire, à partir même du déroulement actuel d'un repas de Pâque juive, en ce qui
concerne Jésus (Son oeuvre, Sa résurrection, ...) et le Plan de salut de Dieu, dont parle la Pâque(s) chrétienne !
Déjà là, rien que ce que nous en avons survolé peut résumer Pâque(s) à merveille : tout le principal est dit.
Allons plus loin !
Voyons donc, maintenant, ce que ce déroulement du repas traditionnel de la Pâque juive, tel qu'il était célébré
du temps de Jésus et tel qu'il est toujours célébré de nos jours, peut nous dire en rapport avec la Pâque(s)
chrétienne.
Car, nous l'avons déjà dit : là aussi, il y a plusieurs parallèles et enseignements à retirer...
Tout d'abord, le déroulement de la Pâque juive est constitué :
.
de moments de prières,
.
de moments de purification rituelle,
.
de moments de questions-réponses,
.
de moments de prise d'aliments ou de boissons précis,
.
etc.,
tout cela formant un ensemble de phases successives qui vont crecendo jusqu'à un dénouement final.
Voilà qui pourrait résumer un repas de Pâque juive, mais qui ne nous apporte pas grand-chose.
C'est dans les détails qu'il faut aller chercher ces trésors qui y ont été enfouis par Dieu dans la tradition même
de Son peuple d'Israël.
Nous allons en voir quelques-uns parmi les plus importants et les plus significatifs, à mon sens.
Nettoyage et Consécration : la notion du sacré
Tout d'abord, c'est une fête où la maison de chaque Juif a été nettoyée de toute trace de levain, durant toute la
semaine précédente.
On se prépare à fêter la Pâque !
Quelle leçon notre monde occidental christianisé ne peut pas y prendre !!!
Alors que l'esprit de (la) Pâque(s) nous appelle à vider nos maisons et nos vies de tout le levain de ce monde,
la majorité des "occidentaux" soi-disant christianisés les remplissent encore plus de ce monde, symbolisé au
plus fort de "la fête" par les oeufs et autres cloches et lapins en chocolat !
Ces "gourmandises" sont un symbole même de la société de consommation qui nous entoure, et de toutes les
injustices qu'elle traîne et entraîne..., de tous les plaisirs qu'elle offre, et de tous les vices et péchés qui vont
avec et qui en découlent.
Le repas de Pâque juif, au contraire, a lieu dans une maison nettoyée des choses de ce monde : tout ce qui
s'y trouve, tout ce qui est fait, tout ce qui est dit, tout ce qui y est servi, tout ce qui y est mangé et bu est sacré,
consacré, pur : plus "kasher" encore que d'habitude, même !
Ce sera là la première leçon de ce que Pâque(s) a à nous dire, en rapport avec son "cérémoniel" juif.
L'ordre du repas : un autre aspect de la notion du sacré
Ensuite, le repas de Pâque suit un rituel figé, bien précis, ordonné.
D'ailleurs, le repas de Pâque juif est appelé le "seder" (=l'ordre).
Dieu est un Dieu d'ordre, et la Pâque(s) est l'occasion, pour Dieu et pour nous, de "mettre de l'ordre" dans
notre vie.
En outre, on ne s'approche pas de Dieu comme on le veut, mais seulement comme IL le veut, Lui !
Les coupes de vin et les pains sans levain
Dans ce repas, il y a plusieurs ingrédients divers.
Tous ont une signification : certains rappellent les souffrances de l'eslavage en Égypte, d'autres rappellent les
10 plaies envoyées par Dieu aux Égyptiens, d'autres encore l'agneau pascal sacrifié pour que son sang
protège les Hébreux de la 10° plaie, etc.
Même les 4 coupes de vin bues au cours au repas ont une signification, en rapport avec le passage du livre
de l'Exode (ch.6, v.6 et 7) :
"C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Eternel, je vous affranchirai des travaux dont vous
chargent les Egyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de
grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est
moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Egyptiens."
Chacune des coupes correspond respectivement à l'une des promesses de Dieu soulignées ci-dessus.
Les revoici en détail, avec leur promesse en rapport et un texte des évangiles pouvant leur être mis en
parallèle :
.
1° coupe de vin : "je vous affranchirai" (que l'on peut mettre parallèle avec Jean 8:36 : "Si donc le Fils
vous affranchit, vous serez réellement libres.") : cette première coupe est prise en tout début du repas,
après la bénédiction sur le vin.
.
2°coupe de vin : "je vous délivrerai"(que l'on peut mettre parallèle avec Luc 4:18 : Jésus a été
envoyé par Dieu "pour proclamer aux captifs la délivrance,") : cette coupe est prise cours de repas.
.
3° coupe de vin : "je vous sauverai"(que l'on peut mettre parallèle avec Matthieu 18:11 : "Le Fils de
l’homme [Jésus] est venu chercher et sauver ce qui était perdu.") : cette coupe est prise à la fin du
repas, c'est "la coupe du salut", dans la tradition juive... C'est aussi celle que Jésus a distribué à ses
disciples pour l'ouverture de la Nouvelle Alliance, l'Alliance du Salut parSon sang qui allait être versé
sur la croix pour ce salut :
"Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance
en mon sang, qui est répandu pour vous." (Luc 22:20)
La "coupe après le souper", c'est la 3° coupe : "la coupe du salut" !... Quel symbole !!!
.
4° coupe de vin : "je vous prendrai" (que l'on peut mettre parallèle avec Jean 14:3 : "Je vous prendrai
avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.") : elle est prise en chantant lesPsaumes du
"Hallel" (Ps.115 à 118, et le "grand hallel" : le Psaume 136).
Nous avons parlé des 4 coupes de vin, et vu leur rapport avec la Pâque(s) chrétienne, comme l'a célébrée et
instituée Jésus-Christ.
L'autre partie hautement symbolique, pour nous, est celle des pains azymes, les pains sans levain, qui sont
présentés et mangés lors de ce repas.
Pour les Juifs, ils leur rappellent qu'ils ont du, pour préparer leur sortie d'Égypte, les cuire à la hâte, sans
levain. mais pour nous, chrétiens, ils rappellent en plus que le pain descendu du ciel, Jésus, est "sans levain",
c'est-à-dire "sans péché".
De ces pains, il y en a 3.
Chacun a une signification pour les Juifs :
.
celui du dessus est le "Cohen", le "prêtre", représentant la classe sacerdotale d'Israël,
.
celui du mileu est le "Lévi", représentant les erviteurs du Temple, assistants des prêtres,
.
celui du dessous est "Israël", représentant le reste du peuple.
Chacun de ces pains a aussi une signification pour nous, chrétiens, en rapport direct avec la nature trinitaire
de Dieu :
.
celui du dessus est le "Père",
.
celui du mileu est le "Fils", Jésus-Christ,
.
celui du dessous est le "Saint-Esprit".
Le pain du milieu : un pain au symbolisme fort !
Or, il y a, en effet, plusieurs choses à noter à ce stade, toutes en rapport avec le pain du milieu : le "Fils"...
Dans la tradition juive elle-même, ce pain s'appelle l' "Afikomen", qui est un terme grec (c'est le seul terme
non-hébreu de tout le repas !), et qui signifie : "Il est venu"...
Mais qui donc est venu, ... si ce n'est Jésus-Christ, justement : le pain du milieu ?
Ce pain est rompu au début du repas.
L'évangile de Luc nous dit ceci du soir de la dernière Pâque célébrée par Jésus avec Ses disciples :
"Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car,
je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit
venu.
Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est
mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi." (Luc 22:17-19)
Ainsi, au début du repas :
.
il a distribué une coupe (la 1° coupe), c'est le signe du lancement du rituel de la Pâque juive, comme
nous l'avons vu,
.
ensuite vient la phase du repas dite du "Carpass", où le maître de maison (ou de cérémonie) prononce
une bénédiction et distribue du persil trempé dans de l'eau salée,
.
et vient la phase du repas nommée "Ya'hats", où, après avoir rendu grâces, le maître de maison (ou
de cérémonie) romp (brise) le pain du milieu, l' "Afikomen".
Dans la tradition juive actuelle, une moitié de cet "Afikomen" est mise dans une nappe blanche pure, puis
portée par le chef de famille (ou de cérémonie) autour de la table, sur ses épaules, comme un poids très lourd,
puis elle est "cachée" jusqu'à la fin du repas.
L'autre moitié est distribuée et mangée.
Jésus l'a ensuite distribué en spécifiant que c'est là Son corps livré pour nous, en rémission des péchés. Une
preuve de plus qu'Il est bel et bien le pain du milieu, l' "Afikomen", Celui qui "est venu"...!
À la fin du repas, la moitié cachée de cet "Afikomen" est retrouvée... Alors, chacun des invités dit : "En
souvenir de l'agneau"...
Le "pain du milieu", et le "souvenir de l'agneau" réunis dans cet "Afikomen", dans ce "Il est venu"... Et tous le
proclament à l'instant où il est retrouvé, à la fin du repas.
Or, Paul explique aux Romains que : "Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que
vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans
l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé."
(Romains 11:25-26)
Le Messie Jésus est caché à une partie des Juifs jusqu'à la fin de ces temps ouverts pour la conversion des
païens... Voilà ce que dit ce texte de Paul. Mais voilà aussi ce que confirme cet "Afikomen" !
Le déroulement du repas de la Pâque juive traditionnelle recèle encore bien d'autres trésors !
Et constater cela nous montre combien cela a été effectivement une perte pour l'Église qu'elle se soit coupée
de ses racines juives...
Mais au-delà encore de tous ces trésors, ce sont les enseignements à en tirer qui sont ce que l'on y trouve de
plus riche pour nous tous.
Et ils ont été nombreux, rien que dans cette courte étude : imaginez donc ce que serait une étude exhaustive
et complète !!!
Mais résumons simplement Pâque(s), comme le feraient de petits enfants : c'est la commémoration de la mort
et de la résurrection de Jésus-Christ, à cause de nos péchés, pour notre salut, parce que Dieu devait nous
condamner, mais qu'Il nous aimait aussi... et Il a ainsi réussi l'exploit de concilier, en un seul acte unique et
défiitif, ces deux aspects de Sa nature profonde : Sa Justice et Son Amour.
Que Dieu vous bénisse.
Très sommairement, voici comment on peut résumer cette fête :
.
Pour les Chrétiens, elle commémore la résurrection physique de Jésus-Christ, parce que c'est lors de
la Pâque juive que cet évènement a eu lieu.
.
Pour les Juifs, elle commémore la sorite de l'esclavage d'Égypte.
Mais elle a tellement plus à nous dire qu'il serait bien dommage de se limiter à de tels raccourcis...
Après la résurrection de Jésus, celui-ci a passé 40 jours avec Ses disciples, à les enseigner sur les choses qui
concernent le royaume de Dieu (Actes 1:3).
Nous avons un exemple de cet enseignement dans celui qu'Il a donné aux "disciples d'Émmaüs". Lors de cet
évènement, il nous est dit de Jésus que, "commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait." (Luc 24:27).
"Dans toutes les Écritures", cela signifie, à l'époque, dans tout l'Ancien Testament, et même dans toute la
tradition juive, en fait.
Qu'est-ce que Jésus a donc bien pu leur expliquer ?
Il serait trop long de tenter d'en retrouver ici le détail. Mais nous lisons que c'était sur tout ce qui Le concernait,
et même, est-il précisé dans la réponse de Jésus Lui-même, juste au verset précédent du même texte de
Luc : "Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ?" (Luc 24:26)
Il les enseigna donc sur :
.
Ses souffrances, lors de Sa crucifixion, et les raisons de ces souffrances,
.
Son entrée dans la gloire, avec Dieu et en Dieu, d'où Il était issu (cf. Jean 1:1(*)), ... et donc, à demi-
mot encore à cet instant-là pour eux, de Sa résurrection.
Il le leur a expliqué "en commençant par Moïse", c'est-à-dire par la Torah (=les 5 premiers livres de la Bible)...
Et "en commençant par Moïse", il est impossible que Jésus n'ait pas abordé l'évènement principal de cette
époque-là : la sortie de l'esclavage d'Égypte, commémorée par la Pâque juive...!
C'est par Moïse que Dieu a libéré Son peuple de l'esclavage en Égypte. Comment donc Jésus aurait-Il omis
cela en commençant Son explication par Moïse ?
De tout temps depuis sa sortie d'Égypte, le peuple Israëlite a eu 3 fêtes importantes, ordonnées par Dieu
comme étant des "saintes convocations de l'Éternel", a observer "à perpétuité" selon l'ordre même de Dieu :
.
la Pâque, qui commémore la sortie d'Égypte,
.
la Pentecôte, qui commémore le don de la Loi à Moïse par Dieu sur le mont Sinaï, et donc la
foncdation de la communauté religieuse hébraïque (puis, plus tard, lors de la Pentecôte qui a suivi larésurrection de Jésus, Dieu a envoyé Son Saint-Esprit, et a fondé l'Église ce jour-même),
.
la "Fête des cabanes" (ou "fête des tabernacles", "Souccoth" en hébreu), qui rappelle aux Hébreux
qu'ils ont vécu sous des tentes dans le désert (cette fête parle aux Chrétiens du retour de Jésus).
Il y a d'autres fêtes bibliques importantes, datant de l'époque de Moïse, toutes sont des "convocations
solennenelles de Dieu" également :
.
la "Fête des moissons" (ou "Fête des trompettes", ou "Rosh ha-shana", en hébreu), qui marque le
"nouvel an civil" hébraïque,
(*) NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR CE TEXTE :
En Jean 1:1, le texte grec original est clair, il dit : "En arche èn o logos, kai o logos èn pros ton Theon, kai Theos èn o logos."
Ce qui signifie littéralement : "Au commencement était la parole, et la parole était AVEC [le] Dieu, et Dieu était la parole."
Le mot "pros" traduit par "avec" a une signification d'inclusion et de provenance à la fois. "pros" est d'ailleurs la racine du mot
français "PROvenance"... Ce texte sous-entend donc l'idée que la parole était à la fois incluse et provenant de Dieu.
C'est en plus ce que la fin du verset renforce : "Dieu était la parole"..., le plus souvant traduit "la parole était Dieu" dans nos
Bibles (mais le texte grec, lu littéralement, utilise bien l'ordre inverse... : c'est une façon d'insister sur le premier mot, comme cela est
utilisé en allemand, par exemple). Et là, il s'agit bien du mot "Théos". La première partie du verset utilise d'ailleurs également "ton
Theon", c'est-à-dire "LE Dieu", démontrant ainsi que l'évangéliste Jean parle bien DU Dieu UNIQUE ("LE DIEU"), et non pas d'UN
dieu...!
.
la "Fête des expiations", ou "Grand pardon" ("Yom-Kippour", en hébreu) : elle précède directement la
"Fête des cabanes", et y est souvent intégrée avec la "Fête des moissons".
À cela s'ajoutent d'autres fêtes bibliques, intervenues plus tard dans l'histoire d'Israël :
.
la "Fête des sorts" (ou "Pourim", en hébreu), qui rappelle la délivrance des exilés de Juda, en
Babylonie, du temps de la reine Esther,
.
la "Fête de la dédicace" (ou "Hanouca" en hébreu), qui a lieu aux alentours du Noël chrétien
occidental, qui comémore la dédicace du 2° temple de Jérusalem, à l'époque des Maccabées (Jésus a
fêté cette fête, nous le voyons en Jean 10:22-23 [c'est à cette occasion qu'Il a affirmé, dans le temple
même de Jérusalem, être le Messie !]).
On le voit donc lors de cette dernière occasion, Jésus observait toutes les fêtes bibliques du judaïsme.
Il est important de le noter : cela démontre que Jésus s'appuyait effectivement sur toute la tradition juive...
Ce fut donc, dans la suite des temps, une erreur de la chrétienté que de se couper de toute la tradition juive
que Jésus observait, et qu'Il n'a donc pas manqué d'utiliser pour expliquer à Ses premiers disciples, tous Juifscomme Lui, ce qui Le concernait dans les Écritures en tant que Messie, "en commençant par Moïse"...
Et la fête de Pâque ne fait pas exception !
Nous allons en survoler quelques détails significatifs...
Tout d'abord, comment oublier le rapport, le parallèle, qui existe entre la délivrance de l'esclavage d'Égypte
(pour les Hébreux) et la délivrance de l'esclavage du péché (pour tout être humain)?
C'est la première chose qui ressort de la Pâque juive, et qui est directement liée à la Pâque(s) chrétienne.
Ensuite, nous savons que la Pâque juive parle également autant de la Mer Rouge qui s'ouvre devant les
Hébreux, et qui engloutit ensuite l'armée de Pharaon, que des 10 plaies dont l'Égypte a été frappée avant
cette libération.
Et principalement de la 10° plaie : la mort des premiers-nés du pays.
Or, les Hébreux ont pu être épargnés de ce fléau grâce au sang d'un agneau égorgé par famille, sang ensuite
apposé sur les linteaux de leurs habitations.
Seules les maisons portant ce signe furent épargnées...
Pour nous, chrétiens, aujourd'hui, la Pâque(s) nous parle aussi d'un agneau sacrifié pour que nous soyons
épargnés de Dieu : l'Agneau pascal, Jésus-Christ, payant la dette de justice que nécessite notre état de péché
devant Dieu, à notre place, puisque Satan, le diable, l'accusateur, réclame jour et nuit "la peau" de tous les
humains, tous pécheurs vis-à-vis des Lois de Dieu, et que Dieu, du fait même de Sa Justice, ne peut pas lui
refuser (sinon Dieu se fait coupable d'injustice envers Satan qui, lui, est déjà condamné pour ses péchés !).
Mais du fait de l'Amour de Dieu pour Ses créatures, les humains, Pâque(s) a accompli l'impossible : satisfaire
à la Justice divine contre nos péchés tout en satisfaisant aussi à Son Amour pour nous !
Le péché a désormais son jugement et son châtiment, sur la croix, pour quiconque croit et accepte les
conditions de Dieu (repentance totale et conversion totale).
Pour ceux qui n'acceptent pas, malheureusement, Dieu ne peut pas les sauver contre leur gré, malgré eux.
C'est notre choix personnel qui décide de ce que Dieu doit décider en ce qui nous conerne devant Sa Justice
parfaite (sans faille, sans tâche, sans erreur ni possibilité d'exception quelle qu'elle puisse être).
Jésus Lui-même l'a expliqué en ces termes, rapportés par l'apôtre Jean ("l'apôtre de l'Amour"):
"Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le
monde soit sauvé par lui.
Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru
au nom du Fils unique de Dieu." (Jean 3:16-18)
Ce n'est certes pas avec une joie dans le coeur que Jésus a été obligé de prononcer ces dernières paroles
cinglantes et si tristes pour Lui. c'est à regret qu'Il a du constater (et avertir !) que plusieurs préfèreront ne pas
bénéficier de Son offre gratuite de salut.
Ceux-là paieront le prix, les conséquences, de leur choix...
Qui pourrait le reprocher à Dieu ?...
Il a livré Sa vie sur la croix, en la personne de Jésus-Christ. Lui, l'innocent parfait. Que pouvait-Il faire de plus
pour nous, les coupables envers Lui ?
Il n'était même pas obligé de faire cela, si ce n'est par Son Amour seul !...
Voilà ce que nous dit Pâque(s) !
Il y a encore beaucoup à dire, à partir même du déroulement actuel d'un repas de Pâque juive, en ce qui
concerne Jésus (Son oeuvre, Sa résurrection, ...) et le Plan de salut de Dieu, dont parle la Pâque(s) chrétienne !
Déjà là, rien que ce que nous en avons survolé peut résumer Pâque(s) à merveille : tout le principal est dit.
Allons plus loin !
Voyons donc, maintenant, ce que ce déroulement du repas traditionnel de la Pâque juive, tel qu'il était célébré
du temps de Jésus et tel qu'il est toujours célébré de nos jours, peut nous dire en rapport avec la Pâque(s)
chrétienne.
Car, nous l'avons déjà dit : là aussi, il y a plusieurs parallèles et enseignements à retirer...
Tout d'abord, le déroulement de la Pâque juive est constitué :
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de moments de prières,
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de moments de purification rituelle,
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de moments de questions-réponses,
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de moments de prise d'aliments ou de boissons précis,
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etc.,
tout cela formant un ensemble de phases successives qui vont crecendo jusqu'à un dénouement final.
Voilà qui pourrait résumer un repas de Pâque juive, mais qui ne nous apporte pas grand-chose.
C'est dans les détails qu'il faut aller chercher ces trésors qui y ont été enfouis par Dieu dans la tradition même
de Son peuple d'Israël.
Nous allons en voir quelques-uns parmi les plus importants et les plus significatifs, à mon sens.
Nettoyage et Consécration : la notion du sacré
Tout d'abord, c'est une fête où la maison de chaque Juif a été nettoyée de toute trace de levain, durant toute la
semaine précédente.
On se prépare à fêter la Pâque !
Quelle leçon notre monde occidental christianisé ne peut pas y prendre !!!
Alors que l'esprit de (la) Pâque(s) nous appelle à vider nos maisons et nos vies de tout le levain de ce monde,
la majorité des "occidentaux" soi-disant christianisés les remplissent encore plus de ce monde, symbolisé au
plus fort de "la fête" par les oeufs et autres cloches et lapins en chocolat !
Ces "gourmandises" sont un symbole même de la société de consommation qui nous entoure, et de toutes les
injustices qu'elle traîne et entraîne..., de tous les plaisirs qu'elle offre, et de tous les vices et péchés qui vont
avec et qui en découlent.
Le repas de Pâque juif, au contraire, a lieu dans une maison nettoyée des choses de ce monde : tout ce qui
s'y trouve, tout ce qui est fait, tout ce qui est dit, tout ce qui y est servi, tout ce qui y est mangé et bu est sacré,
consacré, pur : plus "kasher" encore que d'habitude, même !
Ce sera là la première leçon de ce que Pâque(s) a à nous dire, en rapport avec son "cérémoniel" juif.
L'ordre du repas : un autre aspect de la notion du sacré
Ensuite, le repas de Pâque suit un rituel figé, bien précis, ordonné.
D'ailleurs, le repas de Pâque juif est appelé le "seder" (=l'ordre).
Dieu est un Dieu d'ordre, et la Pâque(s) est l'occasion, pour Dieu et pour nous, de "mettre de l'ordre" dans
notre vie.
En outre, on ne s'approche pas de Dieu comme on le veut, mais seulement comme IL le veut, Lui !
Les coupes de vin et les pains sans levain
Dans ce repas, il y a plusieurs ingrédients divers.
Tous ont une signification : certains rappellent les souffrances de l'eslavage en Égypte, d'autres rappellent les
10 plaies envoyées par Dieu aux Égyptiens, d'autres encore l'agneau pascal sacrifié pour que son sang
protège les Hébreux de la 10° plaie, etc.
Même les 4 coupes de vin bues au cours au repas ont une signification, en rapport avec le passage du livre
de l'Exode (ch.6, v.6 et 7) :
"C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Eternel, je vous affranchirai des travaux dont vous
chargent les Egyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de
grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est
moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Egyptiens."
Chacune des coupes correspond respectivement à l'une des promesses de Dieu soulignées ci-dessus.
Les revoici en détail, avec leur promesse en rapport et un texte des évangiles pouvant leur être mis en
parallèle :
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1° coupe de vin : "je vous affranchirai" (que l'on peut mettre parallèle avec Jean 8:36 : "Si donc le Fils
vous affranchit, vous serez réellement libres.") : cette première coupe est prise en tout début du repas,
après la bénédiction sur le vin.
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2°coupe de vin : "je vous délivrerai"(que l'on peut mettre parallèle avec Luc 4:18 : Jésus a été
envoyé par Dieu "pour proclamer aux captifs la délivrance,") : cette coupe est prise cours de repas.
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3° coupe de vin : "je vous sauverai"(que l'on peut mettre parallèle avec Matthieu 18:11 : "Le Fils de
l’homme [Jésus] est venu chercher et sauver ce qui était perdu.") : cette coupe est prise à la fin du
repas, c'est "la coupe du salut", dans la tradition juive... C'est aussi celle que Jésus a distribué à ses
disciples pour l'ouverture de la Nouvelle Alliance, l'Alliance du Salut parSon sang qui allait être versé
sur la croix pour ce salut :
"Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance
en mon sang, qui est répandu pour vous." (Luc 22:20)
La "coupe après le souper", c'est la 3° coupe : "la coupe du salut" !... Quel symbole !!!
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4° coupe de vin : "je vous prendrai" (que l'on peut mettre parallèle avec Jean 14:3 : "Je vous prendrai
avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.") : elle est prise en chantant lesPsaumes du
"Hallel" (Ps.115 à 118, et le "grand hallel" : le Psaume 136).
Nous avons parlé des 4 coupes de vin, et vu leur rapport avec la Pâque(s) chrétienne, comme l'a célébrée et
instituée Jésus-Christ.
L'autre partie hautement symbolique, pour nous, est celle des pains azymes, les pains sans levain, qui sont
présentés et mangés lors de ce repas.
Pour les Juifs, ils leur rappellent qu'ils ont du, pour préparer leur sortie d'Égypte, les cuire à la hâte, sans
levain. mais pour nous, chrétiens, ils rappellent en plus que le pain descendu du ciel, Jésus, est "sans levain",
c'est-à-dire "sans péché".
De ces pains, il y en a 3.
Chacun a une signification pour les Juifs :
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celui du dessus est le "Cohen", le "prêtre", représentant la classe sacerdotale d'Israël,
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celui du mileu est le "Lévi", représentant les erviteurs du Temple, assistants des prêtres,
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celui du dessous est "Israël", représentant le reste du peuple.
Chacun de ces pains a aussi une signification pour nous, chrétiens, en rapport direct avec la nature trinitaire
de Dieu :
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celui du dessus est le "Père",
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celui du mileu est le "Fils", Jésus-Christ,
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celui du dessous est le "Saint-Esprit".
Le pain du milieu : un pain au symbolisme fort !
Or, il y a, en effet, plusieurs choses à noter à ce stade, toutes en rapport avec le pain du milieu : le "Fils"...
Dans la tradition juive elle-même, ce pain s'appelle l' "Afikomen", qui est un terme grec (c'est le seul terme
non-hébreu de tout le repas !), et qui signifie : "Il est venu"...
Mais qui donc est venu, ... si ce n'est Jésus-Christ, justement : le pain du milieu ?
Ce pain est rompu au début du repas.
L'évangile de Luc nous dit ceci du soir de la dernière Pâque célébrée par Jésus avec Ses disciples :
"Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car,
je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit
venu.
Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est
mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi." (Luc 22:17-19)
Ainsi, au début du repas :
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il a distribué une coupe (la 1° coupe), c'est le signe du lancement du rituel de la Pâque juive, comme
nous l'avons vu,
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ensuite vient la phase du repas dite du "Carpass", où le maître de maison (ou de cérémonie) prononce
une bénédiction et distribue du persil trempé dans de l'eau salée,
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et vient la phase du repas nommée "Ya'hats", où, après avoir rendu grâces, le maître de maison (ou
de cérémonie) romp (brise) le pain du milieu, l' "Afikomen".
Dans la tradition juive actuelle, une moitié de cet "Afikomen" est mise dans une nappe blanche pure, puis
portée par le chef de famille (ou de cérémonie) autour de la table, sur ses épaules, comme un poids très lourd,
puis elle est "cachée" jusqu'à la fin du repas.
L'autre moitié est distribuée et mangée.
Jésus l'a ensuite distribué en spécifiant que c'est là Son corps livré pour nous, en rémission des péchés. Une
preuve de plus qu'Il est bel et bien le pain du milieu, l' "Afikomen", Celui qui "est venu"...!
À la fin du repas, la moitié cachée de cet "Afikomen" est retrouvée... Alors, chacun des invités dit : "En
souvenir de l'agneau"...
Le "pain du milieu", et le "souvenir de l'agneau" réunis dans cet "Afikomen", dans ce "Il est venu"... Et tous le
proclament à l'instant où il est retrouvé, à la fin du repas.
Or, Paul explique aux Romains que : "Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que
vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans
l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé."
(Romains 11:25-26)
Le Messie Jésus est caché à une partie des Juifs jusqu'à la fin de ces temps ouverts pour la conversion des
païens... Voilà ce que dit ce texte de Paul. Mais voilà aussi ce que confirme cet "Afikomen" !
Le déroulement du repas de la Pâque juive traditionnelle recèle encore bien d'autres trésors !
Et constater cela nous montre combien cela a été effectivement une perte pour l'Église qu'elle se soit coupée
de ses racines juives...
Mais au-delà encore de tous ces trésors, ce sont les enseignements à en tirer qui sont ce que l'on y trouve de
plus riche pour nous tous.
Et ils ont été nombreux, rien que dans cette courte étude : imaginez donc ce que serait une étude exhaustive
et complète !!!
Mais résumons simplement Pâque(s), comme le feraient de petits enfants : c'est la commémoration de la mort
et de la résurrection de Jésus-Christ, à cause de nos péchés, pour notre salut, parce que Dieu devait nous
condamner, mais qu'Il nous aimait aussi... et Il a ainsi réussi l'exploit de concilier, en un seul acte unique et
défiitif, ces deux aspects de Sa nature profonde : Sa Justice et Son Amour.
Que Dieu vous bénisse.