« Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu'il serve à faire l'expiation et qu'il soit lâché dans le désert pour Azazel. »
Yeshua est représenté par les deux boucs de Yom Kippour. Il est autant celui qui est offert à l’Éternel que celui offert à Azazel. Mais celui offert est placé en sacrifice d'expiation tandis que celui envoyé au désert porte les péchés en restant vivant. Yeshua est envoyé vivant au désert, cela m'avait déjà troublé, mais le terme « vivant » est ici pour noter un fait qui est intriguant mais qui révèle l'unité dans l’œuvre de Mashiah à La Croix. Pourquoi celui pour l’Éternel doit mourir et pas l'autre ? La réponse est ce qu'il porte, le péché ne peut vivre dans La Présence de l’Éternel.
Lévitique 16:22
« Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert. »
Celui envoyé au désert nous raconte l'histoire d'Esaïe 53 qui porte nos péchés (4-5), frappé par Dieu (10), et dont personne ne se soucie qu'il soit retranché du camps (8). Il ira dans une terre désolée, éloignée de Dieu, un nouveau désert pour périr comme la génération rebelle qui n'a pu entrer dans la Terre Promise. Les péchés sont ainsi envoyés au loin du camps car il est écrit : «ton camp devra donc être saint, afin que l’Éternel ne voie chez toi rien d'impur, et qu'il ne se détourne point de toi.» (Deutéronome 23:14). « Je ne me souviendrais plus de leurs péchés » est le souhait de l’Éternel pour chacun des enfants de Son peuple et le bouc d'Azazel en est l'image terrestre pour le spirituel.
Genèse 4:13
« Caïn dit à l’Éternel: «Ma peine est trop grande pour être supportée. »
La remarque de Caïn se répète dans toutes les générations, le psalmiste le rappellera dans le verset 49:8. Le salaire du péché est la mort mais pourquoi alors ce bouc doit être vivant avant de disparaître dans le désert avec les péchés ? Parce que ce bouc représente l'éternité pour les péchés et les hommes qui seront restés en rébellion à l'appel du Seigneur. Le Seigneur nous a donné une rançon à travers Yeshua, à travers ce bouc donné à l'ennemi. L'ennemi n'a plus d'emprise à cause de la rançon, les sages d'Israël appellent Yom Kippour le jour où Satan ne peut accuser Israël.
Esaïe 61:11
« En effet, tout comme la terre fait sortir son germe, tout comme un jardin fait pousser ses semences, le Seigneur, l’Éternel, fera pousser la justice et la louange devant toutes les nations. »
Le jour du Grand Pardon est aussi une annonce du Grand Jugement. A la fin de cette journée, au retour du Grand Sacrificateur, la Justice et La Louange éclatent à La Gloire de L’Éternel. Nous voyons donc le plan ici représenté pleinement en unité avec Pessa'h/Pâque. Mais L’Éternel n'a pas caché les choses et le destin de ceux qui ne se repentent pas, ne s'humilient pas est terrible, l'attente de Sa réponse et Sa Grâce sont un feu temporaire mais il existe « la géhenne où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point. » (Marc 9:48), terre désolée sans La Présence de Dieu où le péché reste vivant éternellement au souvenir de ceux qui auront refusé la Main du Rédempteur.
Esaïe 1:18
« Venez et discutons! dit l’Éternel. Même si vos péchés sont couleur cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; même s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine. »
Romains 11:15 nous rappelle que le sort d'Israël est l'attente du jugement et la révélation de Mashiah. Tikkun a eu lieu mais ils attendent encore dans le séjour des morts pour un temps. Ils attendent encore le retour de Celui qui a mené le Bouc dans le désert et cela nous est prophétisé en Zacharie 12:10. Ce bouc représente notre mort, notre vieil homme, mais aussi notre appartenance à ce monde. S'humilier revient à reconnaître notre valeur dans les yeux de Dieu, reconnaître notre réelle appartenance séparée, sur l'autre rive.
Nombres 14:28
« Dis-leur: Je suis vivant! dit l’Éternel, je vous ferai ainsi que vous avez parlé à mes oreilles. »
Les nations ont besoin aussi de savoir qu'elles sont sous ce même jugement, tous enfermés dans la désobéissance afin que tous aient le même accès à la Grâce. Un homme qui déclare Dieu comme mort ou inexistant aura sa récompense dans le fait que Dieu donnera en accord avec son désir et n'imposera pas Sa Présence dans l’Éternité. Ce monde est un choix entre deux camps et Yom Kippour est le sceau, la validation du choix de chacun (ne pas en faire en est un), après la convocation à répondre rapidement de Yom Teruah. Teshuva ne peut pas être un acte prémédité, mais d'un cœur qui se réveille, afin d'être en Esprit Et en Vérité dans l'Adoration de Notre Créateur.
Matthieu 13:40-43
« Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. 41Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité : 42 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »
La Parabole en qui se termine Matthieu 22:13 reprend cette remarque. Le jugement de Yom Kippour ne prête pas à se nourrir, s'amuser, à s'occuper de soi mais à s'humilier collectivement afin de ne pas être abandonné à ce siècle et trouver la porte fermée devant nous car quand Dieu ferme une porte personne ne peut l'ouvrir. Cette dernière est encore ouverte, Celui qui a mené le bouc pour Azazel au loin n'est pas encore venu, la dernière trompette n'a pas encore sonné, tournons nous vers Celui qui a payé la rançon pour toutes les âmes de ce monde, même celles qui ne l'accepteront pas. Il est vivant, ressuscité, justifié afin de nous donner ce qui nous a été volé par le pouvoir du péché.
Romains 5:8-11
« Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. »