« Comme Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. Et Esaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. C'est pour cela qu'on a donné à Esaü le nom d'Edom. Jacob dit : Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. »
Esaü ! Un personnage haut en couleurs, que l’on utilise souvent comme prétexte pour justifier l’antisémitisme mais nous allons d’abord vérifier si Esaü est une bonne raison pour cela ou si ce n’est qu’une fable montée de toute pièce. Rebecca leur mère a reçu une prophétie concernant ses deux enfants lui indiquant que l’ainé sera soumis à son cadet. Cela doit donc se réaliser mais comment cela doit se réaliser n’a pas été indiqué. La suite du texte nous parle de cet échange entre Esaü et son frère Jacob où Jacob semble profiter de la faiblesse d’Esaü pour le rouler.
Genèse 25:32-34
« Esaü répondit : Voici, je m'en vais mourir; à quoi me sert ce droit d'aînesse ? Et Jacob dit : Jure-le moi d'abord. Il le lui jura, et il vendit son droit d'aînesse à Jacob. Alors Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi qu'Esaü méprisa le droit d'aînesse. »
Autant la tentative de Jacob devrait nous faire sourire, autant la réponse d’Esaü devrait nous atterrer. La fatigue ne justifie aucunement de rejeter et vendre son avenir, les droits qui y sont liés, cette inattention vient d’Esaü et le texte va jusqu’à appeler cet acte mépris, ce qu’il est. Patienter jusqu’au prochain repas était probablement possible et rappeler à Jacob l’ordre des choses aurait été la chose normale à faire mais Esaü semble bien aveugle, son regard se porte sur ce qu’il voit mais regarde-t-il bien ? La Parole nous parle d’un autre événement ressemblant à celui-ci et nous savons que ce qui est arrivé doit nous servir d’enseignement.
Genèse 3:6-7
« La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. »
Eve aussi a mal regardé aux choses, a préféré écouter la tentation et le fruit de l’arbre qui lui semblait refusé à toujours en cédant son droit d’aînesse, son droit de diriger et prendre soin de l’Éden au serpent qui était sous sa responsabilité et celle d’Adam. C’était un mépris qu’ils n’avaient pas vu, méprisant la bénédiction de Dieu, tout le reste du Jardin, Sa Présence. Nous pouvons comprendre que le regard que nous portons aux choses est important, que sert-il à un homme de gagner le monde s’il y perd son âme, son éternité ? La bonne nouvelle est qu’il y a une distinction entre le serpent et le plan de Dieu à travers Jacob, car Dieu intervient à travers Jacob et nous apporte l’Espoir, celui semé dans La Promesse d’Abraham.
Genèse 27:30-35
« Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu'Esaü, son frère, revint de la chasse. Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père; et il dit à son père : Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse ! Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu? Et il répondit : Je suis ton fils aîné, Esaü. Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit : Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni. Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d'amertume, et il dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père ! »
Esaü a tenté de recevoir ce que son droit d’aînesse lui accordait, la bénédiction d’Isaac leur père, mais Rebecca intervint et permis que Jacob reçoive la bénédiction. Nous n’assistons pas à un vol mais à une bénédiction donnée au fils qui y a droit, ce droit aurait du être pointé mais Isaac ne semblait plus en mesure de bien voir les choses et avait une préférence qui aurait de toute façon été dans le sens d’Esaü qui avait méprisé ce droit et s’en rend compte quand il prend conscience en acte de ce qu’il avait perdu en vendant son droit d’aînesse. Il en est de même dans le jardin d’Éden, nous avons cédé notre droit sur La Terre au serpent qui est devenu Le Prince de ce monde, lui qui n’a rien en Dieu alors que nous avons été fait à l’image de Dieu.
Genèse 27:35-37
« Isaac dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction. Esaü dit : Est-ce parce qu'on l'a appelé du nom de Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a enlevé mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il vient d'enlever ma bénédiction. Et il dit : N'as-tu point réservé de bénédiction pour moi? Isaac répondit, et dit à Esaü : Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin : que puis-je donc faire pour toi, mon fils ? »
Isaac semble aussi à reprendre ici, sa préférence pour Esaü laisse penser qu’il n’avait pas prévu de bénédiction pour Jacob. Cette bénédiction va avec le droit d’aînesse, elle permet à la prophétie de se réaliser pleinement. Dieu intervient en Jacob en permettant que le mépris d’Esaü devienne une bénédiction à travers la descendance de Jacob, Israël, le peuple qui porte la Promesse du Messie, de la délivrance, la réponse au serpent. Esaü crie et pleure comme Adam et Eve après avoir compris ce qu’ils avaient perdu en étant chassés de l’Éden à cause d’une mauvaise appréciation des choses, à cause d’une faim à laquelle ils pouvaient résister.
Genèse 27:38-40
« Esaü dit à son père : N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! Et Esaü éleva la voix, et pleura. Isaac, son père, répondit, et lui dit : Voici! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la rosée du ciel, d'en haut. Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug de dessus ton cou. »
Nous voyons dans la bénédiction d’Isaac, la même sentence que pour Adam, il ne reste en fait qu’une piètre bénédiction, désirons-nous nous satisfaire de cela ? Désirons-nous n’être que des ventres, des corps, ou bien réaliser notre véritable destinée ? Pour cela il nous faudra nous humilier et nous placer sous le joug du Messie ! La parole nous le déclare « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » Il est écrit A et pas aura, c’est en cours dès l’instant où nous acceptons ce fait, où nous rendons les armes, reconnaissants de ce que Dieu a changé cette malédiction, ce mépris, en un bienfait afin que notre éternité ne soit pas dans le désespoir mais dans l’abondance avec Lui (Matthieu 22:1-14) . Cela implique de reconnaître sa main, son intervention, et sa victoire sur le serpent qui pensait duper le monde à travers Esaü qui se laissait mener par un mauvais regard sur les choses, La Parole insiste ainsi à ce que nous choisissions La Vie dès Aujourd’hui. Nous pouvons errer ça et là mais le joug reviendra toujours et c’est seulement à la Lumière de La Vérité que nous sommes affranchis, cette Liberté qui se trouve dans Le Messie issu de la maison d’Israël.
Colossiens 2:13-15
« Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses; il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. »